OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
OM : les joueurs adhèrent toujours à Villas-Boas
Autour de l'OMPublié le 08/11 à 12:00

OM : les joueurs adhèrent toujours à Villas-Boas

En dépit des difficultés, le groupe olympien reste uni pour arracher des résultats en championnat et soutient son coach.

Vendredi encore, avant la victoire de l'OM à Strasbourg (0-1), l'OM faisait beaucoup parler dans les gazettes sportives et sur les réseaux sociaux. Le mot "crise" n'état pas encore prononcé, mais on sentait bien que beaucoup étaient sur le point de le dégainer. Il faut dire que la Champions League était passée par là, et que la plus grande compétition européenne est un marqueur redoutable. On le voit avec un PSG qui reste sur 7 victoires de rang en L1 et 23 buts marqués pour un seul encaissé, mais qui accomplit son plus mauvais départ en C1 depuis près de dix ans. Résultat, on ne se demande pas comment, mais quand Thomas Tuchel va être limogé. C'est un peu la même chose avec l'OM, dont on parle tous les jours de son triste record de défaites dans la même compétition, alors qu'il compte 18 points en 9 matches de Ligue 1, soit 5 de plus que la saison dernière au même stade. Du coup, puisque l'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, c'est André Villas-Boas qui doit assurer le service après-vente, et dans des termes et un style énervé qu'on ne lui connaissait pas.

Mandanda : "On doit assumer. Le coach en prend beaucoup, il nous protège beaucoup"

Cette réaction épidermique surprend de sa part, mais elle décrit bien l'ambiance qui plane au-dessus de la Commanderie en ce moment. Celle d'une menace de crise qui couve, alors que l'OM marche sur un fil depuis le début de la saison. Une fragilité entretenue par des performances loin d'être abouties, mais qui ne se voit pas à la lecture du classement. Villas-Boas la combat au fil de ses interventions, quitte à tomber parfois dans l'exagération. Pourquoi ? Parce qu'il souhaiterait régler les dysfonctionnements de son équipe en interne et pas dans les journaux. C'est d'ailleurs ce qu'il fait avec son groupe depuis la défaite à Porto, et le meilleur enseignement de cette victoire à Strasbourg est justement que ce groupe ne l'a pas lâché. "Il y a des choses qu'on va se dire entre nous et que je ne veux pas sortir ce soir, expliquait Steve Mandanda mardi soir après le 0-3 encaissé. On doit assumer. Le coach en prend beaucoup, il nous protège beaucoup, mais la vérité, c'est que peu importe le schéma, l'organisation, à nous, joueurs, de montrer, de faire ce qu'il faut. Sur cette phase aller de Champions League on ne l'a pas fait. On doit assumer, ne pas se cacher à chaque fois, car c'est nous les premiers responsables de cette première phase pourrie."

Cette victoire offerte par trois titulaires habituels sortis du banc est la preuve que l'OM ne lâche rien et que les joueurs suivent toujours leur coach

Une sortie qui peut paraître banale de la part du capitaine marseillais, mais qui nous éclaire sur ce que peut être l'état d'esprit du groupe aujourd'hui. Des joueurs conscients de leur niveau actuel, mais dont le lien avec leur coach n'est pas entamé. Un sentiment confirmé par un symbole de ce retard à l'allumage : Morgan Sanson. Joueur-clé de Villas-Boas depuis son arrivée, l'ex-Montpelliérain sait bien qu'il ne répond pas à ses attentes. Il pourrait se renfermer et ruminer sa déception d'avoir tâté du banc vendredi à la Meinau, mais c'est au contraire lui qui est allé chercher cette victoire inespérée, tout comme les initiateurs de son but Dimitri Payet et Dario Benedetto. "J'ai beaucoup échangé avec le coach, disait-il après le match. Je sais que je ne suis pas à mon niveau, comme l'ensemble de l'équipe. Je pense que le coach a très bien parlé. La réunion a été bénéfique. Elle nous a tous fait du bien, car il a employé des mots forts, qui sont restés marqués dans nos têtes. J'espère qu'avec la trêve on ne les oubliera pas". Cette victoire miraculeuse offerte par trois titulaires habituels sortis du banc est la preuve que l'OM ne lâche rien et que les joueurs suivent toujours leur coach.