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OM : le jour où... RLD a gagné un trophée !
Autour de l'OMPublié le 14/07 à 16:04

OM : le jour où... RLD a gagné un trophée !

Vos meilleurs souvenirs de l'OM sur Le Phocéen.

On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons régulièrement sur Le Phocéen. Ce mardi, Jérémy nous raconte la finale retour de la coupe Intertoto 2005, entre l'OM et La Corogne.

OM-La Corogne 2005

"Robert Louis-Dreyfus, actionnaire principal de l'OM de 1996 jusqu'à son décès en 2009, n'a clairement pas eu droit à un palmarès à la hauteur de l'argent qu'il a investi dans le club. Pendant l'ère RLD, l'OM a fini à trois reprises 2e du Championnat, a perdu 2 finales de Coupe de l'UEFA (aujourd'hui Europa League) et 2 finales de Coupe de France. Comme un signe du destin, c'est un an après la disparition de l'actionnaire, mais bien grâce à l'argent investi et aux personnes mises en place pour diriger le club, que l'OM s'est remis réellement à garnir son palmarès, avec un titre de Champion de France et une couple de la Ligue. De son vivant, Robert Louis-Dreyfus n'aura vu qu'une seule fois ses joueurs remporter un trophée. C'était en août 2005... c'était la Coupe Intertoto ! La fameuse "Coupe à Toto", tant décriée et supprimée depuis. Disputée en juillet et août, elle permettait à trois clubs européens, vainqueurs de trois "finales", de décrocher in extrémis un ticket pour le premier tour de la Coupe de l'UEFA. Elle obligeait surtout les clubs français concernés, non encore qualifiés en Coupe d'Europe, à débuter la saison au coeur de l'été (et souvent à le payer physiquement à l'automne), à réaliser des déplacements à l'autre bout de l'Europe pour jouer contre des clubs méconnus, et à mettre en suspens leur mercato en attendant de savoir si leur saison serait faite d'Europe ou non.

Après une saison 2004-2005 décevante, l'OM s'est trouvé engagé dans cette fameuse Coupe Intertoto pendant l'été 2005. Et alors que l'on s'attendait à regarder des matchs sans saveur, l'équipe a offert à ses supporters (et à moi en particulier, j'avais 18 ans à l'époque), un moment d'émotion digne des plus grandes soirées européennes. Après avoir écarté facilement les Young Boys Berne (3-2 ; 2-1) et une Lazio de Rome en perte de vitesse (1-1 ; 3-0), l'OM se retrouve confronté en "finale" aux Espagnols du Déportivo La Corogne, une équipe très sérieuse à l'époque sur la scène européenne. Même si l'enjeu n'est pas majeur, l'OM se dit que quitte à avoir joué cette Coupe Intertoto, autant faire le maximum pour aller au bout. Malheureusement, le match aller est un calvaire : l'OM est surclassé dans tous les domaines et s'incline logiquement 2-0, un score très inconfortable avant le match retour au Vélodrome.

Quelques jours plus tard, c'est pourtant un stade bien garni et bouillant qui attend les 22 acteurs. Il règne une atmosphère "des grands soirs", comparable à celle des matchs contre le Milan AC en 1991, Newcastle en 2004, ou plus tard le RB Leipzig en 2018. Une atmosphère rare et difficilement explicable. Les supporters veulent y croire... et ils ont raison ! Ils vont vivre une "remontada" qui, si elle n'en avait pas encore le nom, en avait déjà l'allure. Dès la 5e minute, Taye Taiwo expédie un missile dont il a le secret sur coup franc, que le gardien adverse ne peut que repousser sur Franck Ribéry, à l'affût pour ouvrir le score. Le stade s'emballe, moi aussi. L'OM a déjà refait la moitié de son retard. Mais dans la foulée, le Déportivo égalise et "douche" les espoirs phocéens. L'OM doit alors marquer trois buts supplémentaires pour l'emporter. Dès la 12e minute, un événement à priori anodin va modifier l'aspect de la partie. Une échauffourée oppose Ribéry à l'Argentin Duscher. L'arbitre remet de l'ordre et expulse les deux joueurs. Tout sauf anodin, car cela expliquera en partie les gros espaces laissés de part et d'autre en seconde période, fatigue générale et deuxième expulsion pour le Déportivo (Capdevilla, 70e) aidant.

Le match devient alors tronqué, l'OM imposant un gros impact physique dans les duels. À l'heure de jeu, toujours 1-1 au tableau d'affichage, et le sentiment que la chance marseillaise est passée. C'est pourtant le début d'une demi-heure totalement folle. À la 65e minute, le défenseur Abdoulaye Méité, monté sur corner, expédie de la tête le ballon dans la lucarne, redonnant l'avantage à l'OM. Moins de dix minutes plus tard, sur une passe en profondeur, le gardien espagnol Molina rate sa sortie devant Mamadou Niang. Son dégagement est contré par l'attaquant et le ballon finit au fond des filets. Le stade se met à rêver, et je suis sur mon canapé, à côté de ma copine et de sa famille, partagé entre la crainte d'une belle victoire insuffisante et l'espoir de voir un nouveau but marseillais. Et à la 88e minute, le miracle se produit.

Au terme d'une action confuse, Niang, encore lui, enroule une frappe imparable. Le Vélodrome explose, le banc de touche de l'OM aussi. Je crie, oubliant que les voisins ont peut-être envie de dormir. L'OM a virtuellement renversé le Déportivo La Corogne. Pour parachever le succès, dans les arrêts de jeu, Wilson Oruma se joue de trois défenseurs adverses avant de frapper au ras du sol dans le petit filet opposé. 5-1, cette fois tout est terminé. J'exulte, je suis à genoux dans le salon, des larmes de joie coulent sur mon visage. Ceux qui m'entourent se demandent si je suis devenu fou. Fou oui, fou de l'OM ! Nous n'avons gagné que la "Coupe à Toto", et alors ? Nous avons fait tomber un "grand" d'Espagne, renversé une situation plus que compromise et décroché un billet européen. Le Vélodrome a offert une ambiance des grands soirs. Dans le rond central, la joie des joueurs et de RLD (dansant en claquettes) est sans doute aussi démesurée que la mienne, mais elle est tellement sincère. Robert Louis-Dreyfus a (enfin) gagné quelque chose avec l'OM et moi, je suis plus que jamais amoureux de ce club unique au monde !"



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