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OM : devant, c'est le néant !
Autour de l'OMPublié le 21/09 à 13:00

OM : devant, c'est le néant !

Le match nul face à Lille démontre une nouvelle fois que l'OM ne propose aucune animation offensive digne de ce nom.

Avec deux victoires, un nul et une défaite, l'OM accomplit un début de saison plutôt correct sur le plan comptable, d'autant qu'il s'est enfin imposé à Paris (0-1) après dix années de disette. Mais, cet exploit au Parc des Princes conquis dans des conditions dantesques n'agit-il pas comme un trompe-l'oeil ? Clairement, oui. C'était aussi le cas lors de la victoire inaugurale à Brest (2-3) où, en dépit du score, les Olympiens n'ont pas pesé lourd en terme de jeu face aux Bretons. En clair, comme on l'a encore vu dimanche avec l'heureux match nul de l'OM face à à Lille (1-1), les Olympiens se contentent de remplir leur panier depuis le début de la saison à l'aide de coups de pied arrêtés, d'un état d'esprit défensif très consistant, mais c'est à peu près tout et c'est bien trop peu. Trop peu pour une équipe qui prétend à un nouveau podium, et trop peu pour une équipe qui affiche tout de même des éléments comme Florian Thauvin, Dimitri Payet et Dario Benedetto en trio d'attaque. Alors, pourquoi ce vide là où l'OM devrait, au contraire, faire peur aux adversaires ?

Il faut reconnaitre que ceux qui devraient mettre les attaquants en orbite sont aux abonnés absents

Le premier constat est collectif. En effet, si le trident ne pique pas, il faut reconnaitre que ceux qui devraient le mettre en orbite sont aux abonnés absents. À commencer par un milieu de terrain qui joue trop bas, à l'image d'un Kamara héroïque quand il s'agit de défendre, mais qui se contente de coller à ses centraux sans jamais apporter le surnombre. On peut dire la même chose du duo de relayeurs Morgan Sanson - Valentin Rongier, si percutant la saison dernière dans le harcèlement et l'avant-dernière passe et qui semble courir dans le vide aujourd'hui. Enfin, il faut parler des latéraux qui, à droite comme à gauche, ne proposent rien, si ce n'est de se dépouiller défensivement comme à Paris. Mais, question apport offensif, Sakai, Sarr et Nagatomo sont à peu près aussi tranchants qu'un couteau à beurre. Tout cela ne justifie pas la transparence du trio Thauvin-Benedetto-Payet, évidemment. Les trois sont clairement à la rue sur le plan physique, mais on doit reconnaitre que derrière eux, c'est le néant aussi.

Il manque peut-être aussi dans les compos de Villas-Boas ou dans ses remplacements l'idée ou le coup de dés capables d'inverser la courbe

Bien sûr, l'OM a eu droit à une préparation hachée - comme tout le monde - et les nombreux cas de Covid touchant des titulaires n'ont rien arrangé à l'affaire. Mais, l'équipe de Villas-Boas ne peut pas proposer un jeu aussi pauvre sous ce seul prétexte. Et on en vient au rôle du coach, que l'on ne peut pas ignorer. Toujours fidèle à ce 4-3-3 qui a si bien marché la saison dernière, AVB peine à trouver comment le faire fonctionner aujourd'hui. Principalement à cause des défaillances individuelles énoncées plus haut, bien sûr, mais il manque peut-être aussi dans ses compos ou dans ses remplacements l'idée ou le coup de dés capables d'inverser la courbe. Ils viendront peut-être du mercato, et on annonce l'arrivée à l'OM du Brésilien Luis Henrique dans les jours à venir. Est-ce suffisant ? Plus vraisemblablement, ce sera surtout une question de travail cette semaine pour remettre sur pieds ses éléments-clés qui, pour le moment, ne risquent pas d'ouvrir quoi que ce soit, si ce n'est des questionnements. Au travail !