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OM : des Olympiens tellement prévisibles
Autour de l'OMPublié le 06/12 à 12:00

OM : des Olympiens tellement prévisibles

Si l'OM s'est encore fait cueillir par Brest samedi, c'est parce que les adversaires ont parfaitement cerné son point faible. Analyse.

Samedi, alors que les Olympiens avaient une formidable occasion de conforter leur deuxième place au classement de la L1, ils sont une nouvelle fois tombés dans leur travers de ces dernières semaines. Cette défaite de l'OM face à Brest (1-2) à l'Orange-Vélodrome en atteste : Sampaoli et ses hommes restent un collectif fragile, capable d'éclairer un stade sur une mi-temps, puis d'offrir la clé de leur défense aux adversaires sans que ces derniers aient à forcer leur talent outre mesure. Dommage, car dans un championnat aussi ouvert pour la course au podium, l'OM a tout pour y figurer en fin de saison. Un entraîneur compétent, des joueurs de talent et un public qu'on ne présente plus. Mais il lui manque encore un atout fondamental : la capacité à réciter ses gammes avec une vraie régularité.

"Le penalty brestois a totalement changé l'attitude des Marseillais, et ça, ce n'est pas normal"

Pour en revenir à ce qu'il s'est passé samedi après-midi, l'analyse est simple : après 45 minutes pas loin d'être impeccables, la mécanique s'est grippée sur un simple fait de jeu, comme l'explique au Phocéen le technicien marseillais Bernard Rodriguez : "La première mi-temps a été très bonne, un peu à l'image de ce que l'on voyait au début de la saison avec du pressing, de la possession, de beaux enchaînements techniques et des situations. Mais, il y a ce penalty qui, d'ailleurs, ne me parait pas évident. Disons que c'est du 50/50, et qu'il n'y aurait pas eu de scandale si l'arbitre ne l'avait pas sifflé. Toujours est-il que ce fait de jeu a totalement changé l'attitude des Marseillais et ça, ce n'est pas normal". En effet, alors que les Olympiens paraissaient nettement au-dessus des Brestois sur tous les plans, c'est quasiment l'inverse qu'on a vu par la suite.

"On retrouve les lacunes que l'on voit depuis plusieurs semaines, avec un OM qui s'expose sur le plan défensif et relance ainsi les adversaires"

Alors, pourquoi cet OM à deux vitesses ? Pourquoi le talent individuel des joueurs de Sampaoli, tellement au-dessus de celui des adversaires, disparait-il aussi facilement ? "Il y a d'abord un changement de stratégie de Michel (Der Zakarian) à la mi-temps, avec un bloc brestois beaucoup plus haut et plus agressif, détaille Rodriguez. Résultat, le penalty a donné des vitamines à Brest et l'OM a complètement perdu le fil. Et là, on retrouve les lacunes que l'on voit depuis plusieurs semaines, avec une équipe marseillaise qui s'expose sur le plan défensif et relance ainsi les adversaires. On le voit clairement sur le but brestois où l'OM enchaîne trois ou quatre erreurs sur une seule action. En fait, après le penalty, on pousse et c'est normal, mais on oublie les fondamentaux défensifs. Il n'y a rien de tel pour offrir des possibilités aux adversaires et c'est ce qui s'est passé avec des Bretons qui auraient pu en mettre un troisième". Un scénario qui se reproduit régulièrement, même lors des victoires face à Troyes (1-0) ou Lorient (4-1), où tout semblait ne tenir qu'à un fil.

"Ils ont compris depuis longtemps que cet OM a un problème lorsqu'il perd le ballon lors de ses attaques"

Si les raisons sont sûrement multiples, il en est une qui saute aux yeux : les Marseillais ont perdu la recette tactique des transitions. "Les adversaires ont compris depuis longtemps que cet OM a un problème lorsqu'il perd le ballon lors de ses attaques, confirme Rodriguez. Désormais, les adversaires ont compris ça et s'organisent en fonction. Lens l'avait très bien fait, et Brest a poursuivi dans cette voie et ça a encore marché". Un peu ce qu'expliquait Sampaoli en conférence de presse après le match et certainement le thème principal de ses prochaines séances vidéo...