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Mais qu'arrive-t-il à Mandanda ?
Autour de l'OMPublié le 04/04 à 07:00

Mais qu'arrive-t-il à Mandanda ?

Lundi dernier, le communiqué de l'OM tombait pour Steve Mandanda : déchirure du muscle fémoral de la cuisse droite lors du match à Dijon (3-1) et indisponibilité entre 4 et 6 semaines. Un coup très dur qui privera l'OM de son gardien pour la double confrontation face à Leipzig et probablement des 4 ou 5 prochains matches de Ligue 1. Une tuile que l'on n'attendait pas, car le portier international revenait à peine d'une autre déchirure à une cuisse qui l'avait privé de deux semaines de compétition. C'était derrière la cuisse, aux ischio-jambiers, alors que cette fois-ci c'est le dessus de la cuisse qui a lâché.

Une reprise trop rapide ?

Évidemment, la proximité des deux événements interroge, et on s'est tout de suite demandé si Steve Mandanda n'avait pas tout bêtement rechuté. Mais au vu des informations communiquées par l'OM, difficile à croire, comme l'explique l'ancien ostéopathe olympien Dominique Sappia : "Si on ne connait pas le dossier, on ne peut pas parler de rechute. C'est comme si on amène sa voiture chez le carrossier. Si on ne veut pas la rayer à nouveau, on la laisse au garage. Même si Steve a récupéré à 100% de sa lésion, il peut s'agir d'une autre lésion qui n'a absolument rien à voir. Il y a peut-être une fragilité, mais on ne peut rien dire sans plus d'informations". Hormis le communiqué officiel du club, on ne sait donc pas grand-chose sur les causes de cette blessure contractée sur une passe anodine et sans accélération violente de la part du gardien olympien. Évidemment, on se demande si sa prise en charge lors de sa première blessure par le staff médical a été réalisée dans des délais suffisants, ce dont ne doute pas Dominique Sappia : "S'il n'avait pas récupéré à 100 %, ils n'auraient jamais pris le risque. Ils l'auraient laissé une semaine de plus au repos pour être sûrs de pouvoir l'aligner à Leipzig, car je ne vois pas l'intérêt d'accélérer son retour pour aller gagner à Dijon. Les tests sont aujourd'hui suffisamment précis pour permettre de savoir s'il avait totalement récupéré, d'autant que les tests cinétiques sont cent fois plus violents que la petite passe sur laquelle il s'est blessé. Je ne crois pas une seule seconde à une légèreté de la part du staff".

La question de l'âge

Du coup, avec sa première déchirure à Saint-Etienne il y a un peu plus d'un mois et sa longue blessure au genou la saison dernière avec Crystal Palace, Steve Mandanda, qui vient de fêter ses 33 ans, commence à trimbaler une image de joueur fragile alors que les dix premières années de sa carrière s'étaient déroulées sans encombre. Faut-il attribuer ce bouleversement à un changement d'hygiène de vie de sa part, ou à un relâchement sur la qualité de sa préparation ? Pas forcément. "Hormis s'il s'est mis à boire, à fumer et à sortir tous les soirs, on ne peut pas dire ça, surtout qu'on connait le sérieux du personnage, explique notre spécialiste. Je n'ai pas non plus l'impression qu'il a pris du poids. C'est juste le fait qu'il avance en âge, mais c'est aussi la faute à pas de chance. Parfois, il en faut peu pour dérégler la machine : un changement de chaussures, des appuis différents ou des exercices d'entraînement différents. Il peut aussi avoir un peu plus de mal à digérer les charges d'entraînement. Il y a tellement de paramètres, mais il y a surtout le poids des années. C'est pour cela que les carrières de footballeurs s'arrêtent à ces âges-là. On récupère moins bien et moins vite, c'est naturel. N'est pas Gianluigi Buffon qui veut". Des signes de fragilité qui pousseront peut-être les dirigeants olympiens à réfléchir à l'avenir un peu plus vite que prévu, même si le contrat de Mandanda court jusqu'en juin 2020, d'autant que Yohann Pelé affiche 35 ans au compteur. Nous n'en sommes pas encore là, mais au vu des derniers événements, la question va certainement se poser...