Lokomotiv-OM : rallumer le lustre européen
À l'occasion du déplacement à Moscou face au Lokomotiv, les Olympiens doivent remettre le club dans le sens de la marche après l'échec cuisant des dernières campagnes européennes.
L'OM et l'Europe, c'est une longue histoire d'amour et de records. En effet, le club marseillais restera à jamais le premier club français (et le seul, pour l'instant) à s'être installé sur le toit continental en décrochant la première édition de la Champions League en 1993. Le seul aussi à avoir disputé cinq finales européennes en 1991, 1993 (C1), 1999, 2004 et 2018 (C3), faisant de l'OM un OVNI au milieu d'un football français désespérant à ce niveau. Mais attention, car les Olympiens savent aussi être décevants, ce fut le cas ces dernières années avec ce piteux "record" de 13 défaites consécutives en Champions League, lors des deux dernières campagnes qu'il a disputées.
Si les effectifs précédents pouvaient eux aussi faire beaucoup mieux, on a le sentiment que l'actuel est taillé pour renverser la table
Ce soir, le déplacement de l'OM à la RZD Arena du Lokomotiv Moscou doit nous faire oublier tout ça. Car en Europa League, le tableau n'est guère plus reluisant si on se souvient de la triste sortie de l'équipe de Rudi Garcia à l'hiver 2018, seulement quelques mois après la finale contre l'Atlético Madrid. Trois années de galères européennes, avec pour pic un 3-1 encaissé au Vélodrome face à l'Apollon Limassol, que les hommes de Sampaoli doivent balayer à Moscou. Sans trop s'avancer, on peut dire que cette équipe a largement les moyens de le faire. Les moyens, et surtout l'état d'esprit. En effet, si les effectifs précédents pouvaient eux aussi faire beaucoup mieux, on a le sentiment que l'actuel est taillé pour renverser la table, et pas que sur le plan technique.
Sampaoli dispose de la garantie d'un engagement total de la part de ceux qui débuteront le match, mais aussi de ceux qui entreront en cours de jeu
Jorge Sampaoli n'a effectivement pas caché ses ambitions européennes mercredi en conférence de presse, mais on s'en doutait déjà. Pourquoi ? Parce que l'Argentin n'est pas venu à Marseille que pour se frotter à la Ligue 1. Lui qui a fréquenté le FC Séville pour son premier et seul passage en Europe avant l'OM sait l'importance qu'il faut accorder à cette C3, historiquement snobée par les clubs français. Il sait aussi combien son équipe a faim de jeu et de résultats. Enfin, avec cet effectif si dense et équilibré, il dispose de la garantie d'un engagement total de la part de ceux qu'il aura choisis pour débuter la rencontre, mais aussi de ceux qui entreront en cours de jeu. Bien sûr, même fort de ces constats, l'OM ne sera pas seul sur le terrain avec un Lokomotiv bien décidé lui aussi à avancer face à une équipe donnée favorite. Mais avec cet OM, le risque d'un manque d'engagement semble toutefois très limité. D'où notre confiance pour mettre fin à cette triste série.