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"Le talent, c'est Leipzig, l'expérience, c'est l'OM"
Autour de l'OMPublié le 16/03 à 15:00

"Le talent, c'est Leipzig, l'expérience, c'est l'OM"

Il y a deux manières de tenter d'évaluer le futur adversaire de l'OM en quarts de finale de l'Europa League. La première est de jeter un oeil aux chiffres du RB Leipzig, et vu comme ça, les Olympiens peuvent aller jouer là-bas en claquettes : classement UEFA : 99e, éliminé en phase de poules de C1, première participation en C3, 0 titre de champion d'Allemagne et 2e de Bundesliga l'an dernier. Voilà pour les chiffres. Faisons appel maintenant à la connaissance de ceux qui suivent le football européen, et particulièrement le football allemand, et là, ce n'est plus du tout la même musique.

Le RB Leipzig est évidemment le vaisseau amiral de la galaxie Red Bull, même si RB signifie RasenBallsport, car les équipes de Bundesliga n'ont pas le droit d'afficher de marques commerciales dans leur dénomination (hormis le Bayer Leverkusen pour des raisons historiques). Créé en 2009 par le propriétaire de la marque de boisson énergisante, le milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz, sur les bases d'un club amateur de la ville de l'ancienne RDA, le RB est aujourd'hui l'un des gros bras du football allemand. Avec sa politique de recrutement axé sur les pépites de moins de 24 ans, il est en train de devenir une référence en Europe, et l'OM sait bien que la partie est loin d'être gagnée. C'est ce qu'explique au Phocéen le journaliste de So Foot en Allemagne, Ali Fahrat :

Ali, à quel genre d'adversaire doit s'attendre l'OM ?

Ali Fahrat : "À une équipe qui a découvert la Champions League cette année, avec un projet basé sur de jeunes joueurs. Ils ont terminé troisièmes d'une poule assez homogène avec Besiktas, Porto et Monaco, et on a senti un certain manque d'expérience. En championnat, c'est moins facile que la saison dernière car ils sont plus attendus (6e, à 4 pts de la 4e place), mais ils reviennent bien et ils ont réussi à sortir Naples et le Zenit St-Petersbourg en Europa League, ce qui n'est pas rien".

On parle beaucoup de leurs jeunes joueurs, quel est le profil de son effectif ?

AF : "C'est le grand projet du directeur sportif Ralf Rangnick. Malgré de grosses possibilités financières, le but est de prendre des joueurs de moins de 24 ans et de les développer au sein du RB pour les amener au plus haut niveau. On parle de talents comme Timo Werner (22 ans), Jean-Kévin Augustin (20 ans), Dayot Upamecano (19 ans), Ibrahima Konaté (18 ans) et, bien sûr, Naby Keïta (23 ans) qui a déjà signé à Liverpool pour 70M€. Ils sont entourés de joueurs plus expérimentés comme le gardien hongrois Peter Gulacsi (27 ans) qui est actuellement le meilleur gardien de Bundesliga, ou encore l'attaquant Emil Forsberg (26 ans)".

Un peu l'inverse de l'OM qui a misé sur l'expérience. Comment vois-tu le rapport de force entre les deux équipes ?

AF : "Pour moi, l'OM a sa carte à jouer, car sa situation est plus confortable actuellement dans la course à la qualification en Champions League, alors que le RB joue déjà très gros dès ce weekend face au Bayern. En plus, avec son expérience et le fait de jouer le retour au Vélodrome, l'OM a plus de marge, d'autant que je les vois marquer à Leipzig. Reste à connaitre le contexte des deux équipes lorsque les matches auront lieu".

Quelle est l'ambiance de la Red Bull Arena ?

AF : "Il y a du monde, mais ce sont surtout des spectateurs. Rien à voir avec Dortmund, Schalke ou Francfort. C'est très bon enfant, pas vraiment l'ambiance allemande comme on la connait".

Dernière chose, en terme de talent pur, qui l'emporte d'après toi ?

AF : "Leipzig. Il y a au moins un joueur de grand talent dans chaque ligne. Je te parlais du gardien hongrois, de Upamecano en défense centrale, de Keïta au milieu et de Timo Werner devant, c'est très fort. Ce sera, pour moi, le talent de la jeunesse contre l'expérience des Marseillais".