Le jour où... Waddle devint une légende de l'OM
Votre meilleur souvenir de l'OM sur Le Phocéen.
On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons un chaque jour sur Le Phocéen. Ce mercredi, Guigs7 nous parle non pas d'un match, mais d'un joueur...
Chris Waddle
"Moi qui suis un gamin des années 90 plusieurs souvenirs, glorieux et dramatiques, ont marqué ma vie de supporter. Mais ceux qui ont définitivement embrasé la flamme bleue et blanche dans mon cœur sont surtout associés à un joueur. Celui qui a accompagné les meilleures années de mon enfance. Et si la nostalgie de cette époque a parfois tendance à magnifier les souvenirs, il n'y a toujours à mes yeux qu'une seule étoile qui brille pour l'éternité au firmament dans le ciel scintillant du Vélodrome.
Un Anglais facétieux à la nuque longue et à l'apparence déguingandée. Un magicien venu enchanter durant trois saisons les stades français et européens sous la tunique ciel et blanche. Un joueur inimitable par son talent, son style, son charisme et sa joie de jouer. Je garde en souvenir sa patte gauche incroyable, ses dribbles chaloupés, ses slaloms improbables, ses coups francs décisifs, ses grimaces désopilantes. Je garde en souvenir ce but inoubliable contre le grand Milan en quart de finale de C1. Celui qui fit trembler le stade Vélodrome. Celui qui le fit entrer définitivement dans la légende du club. Je garde en souvenir ce but aérien d'anthologie face au PSG de Bats. Celui qui lança vraiment sa carrière olympienne. Et si j'ai pleuré un soir de finale européenne à Bari, je crois bien que c'était en grande partie pour lui car il méritait alors tellement de soulever ce trophée.
À cette époque j'étais un gosse émerveillé et je passais une grande partie de mes journées à essayer de reproduire ses passements de jambes, ses double contacts et ses crochets lors des parties endiablées disputées avec mes potos au pied de mon immeuble. Et le numéro huit est celui que je choisissais toujours en premier. Comme beaucoup de gamins je me laissais pousser les cheveux, juste pour lui ressembler un peu. Je crois même que je rêvais en secret de m'appeler Christophe. Alors merci Magic Chris Waddle d'avoir émerveillé toute une génération de minots qui ont pu vieillir ensuite avec des images de toi plein la tête. En gardant en mémoire que quels que soient les enjeux le foot doit rester avant tout un jeu. Que parfois un homme peut incarner à lui seul l'essence même de ce sport. Et marquer à jamais la légende d'un club et la mémoire de ses supporters."
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