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Le jour où... l'OM a éteint le grand Milan au Vélodrome
Autour de l'OMPublié le 27/04 à 12:00

Le jour où... l'OM a éteint le grand Milan au Vélodrome

Votre meilleur souvenir de l'OM sur Le Phocéen.

On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons un chaque jour sur Le Phocéen. Ce lundi, 69210 nous raconte comme si vous étiez le match retour du quart de finale épique contre le grand Milan AC en 1991...

OM-Milan 91

C'est dur ! Depuis 1984 que je suis l'OM pas évident de faire le tri... Allez OM/Milan 20 Mars 91 Stade Vélodrome. Avant le match. Le stade était plein alors qu'on était à plus de 3 heures du coup d'envoi ! C'est la première fois que je voyais ça. Et le copinage marchait à fond, moi j'étais à Ganay, il y avait des supporters tribune Ganay qui était assis sur les marches des travées... C'était l'espoir fou. On avait fait 1-1 à San Siro deux semaines plus tôt. Le stade était bouillant... en 3 heures on avait eu le temps de chauffer ! Les supporters italiens sont rentrés dans le stade...des sifflets comme jamais sont partis de tout le stade. Et des "Milan, Milan, va fanculo..." (...) Les joueurs étaient venus en reconnaissance... le stade est parti comme un volcan... j'imagine ce que ça a du leur faire à nos joueurs de voir ça. Tout comme ça a du faire drôle aux Milanais qui en ont pris une quand ils sont venus reconnaitre le terrain... même s'il en fallait plus pour les faire trembler vu le pedigree des uns et des autres. Les 2 équipes sont ressorties pour l'échauffement...c'est là que sur l'écran géant ils ont choisi de nous mettre le résumé du match aller...inutile de décrire le boucan lorsqu'on a revu l'égalisation de Papin sur la passe (et quelle passe) de Waddle. Ce qui me fascine jusqu'à alors c'est l'état du stade alors que le match n'avait pas encore commencé !

Et puis le moment d'angoisse... (...) 
composition des équipes, pour Milan.... et là à l'énumération des noms on se regardait tous les uns les autres...en se disant oh putain oh putain...du beau monde dans ce Milan AC. Souvent aux plus jeunes on leur dit que l'on regrette le foot d'aujourd'hui et l'arrêt Bosman. Parce qu'aujourd'hui les City, United, PSG, Liverpool tout ce que vous voulez c'est tout, sauf des équipes qui représentent le football de leur pays. Même si ce soir là Van Basten était absent. Là c'était tout l'inverse. Le Milan AC représentait le football Italien, Baresi, Donadoni, Maldini, Costacurta, Ancelotti, Tassoti, Massaro, Evani, auquel vous rajoutiez 3 "étrangers" et à Milan c'était juste Van Basten, Rijkaard et Gullit, le meilleur des Hollandais champions d'europe en 1988...

Le match ? J'en ai pas grand 
souvenir, si ce n'est qu'à chaque fois que les Milanais étaient dans notre camp on se liquéfiait en espérant la mauvaise passe, le mauvais contrôle. Le Milan AC coaché par Sacchi on les appelait "le rouleau compresseur" par leur faculté à rouler sur leur adversaire et à les acculer dans leur camp... le talent faisait le reste. Mi-temps... enfin 15 minutes de respiration après 45 minutes d'apnée ! Tout le monde avait besoin de souffler, les joueurs certes mais nous aussi ! Et puis au retour des vestiaires, une grande respiration et c'est reparti dans la même atmosphère. On tient... les Milanais ne sont pas transcendants, on tient, mais on sait qu'il en suffit d'une... d'ailleurs Sacchi très vite fait rentrer un attaquant (Massaro je crois)... coup-franc pour Milan... oh p....au dessus, ou Olmeta la sort je sais plus... plus les minutes avancent moins on a d'air !

Et puis...et puis...un ballon arraché au milieu...et on attaque...comment dire les consignes étaient claires...aucune projection. Pelé est à gauche...Papin est à hauteur 
des 18 et Waddle à droite aux 20 mètres aussi. J'suis allé revoir l'action...les Milanais sont dans leur camp...la ligne de 4 et deux milieux...on joue un 3 contre 6 en étant alignés sur les 18 mètres, et là, l'action improbable...Pelé adresse un centre pour Papin qui est aux 18 avec un ballon aérien...Papin ne peut pas faire autre chose que de décaler de la tête sur la droite pour Waddle et là notre Magic Chris du pied droit....improbable.

Et puis ce qui reste également dans la mémoire 
de tous c'est cette fin de match...un pylone qui tombe en rade...Baresi qui veut nous la faire à l'envers. Le délégué Milanais qui ordonne à ses joueurs de rentrer aux vestiaires... mais l'accès se faisait par une trappe au bout du terrain que je ne sais pas à qui a eu l'idée lumineuse de fermer avant qu'un Milanais ne s'y engouffre. Le pylone repart... mais repète aussi vite... Les Milanais ne veulent pas reprendre. L'arbitre pose le ballon que les Milanais devaient remettre en jeu et indique qu'il décompte le temps. Le seul match que j'ai vu se terminer avec l'équipe adverse en dehors du terrain... Coup de sifflet final...délivrance...folie, et gros doute ! Le pylone ? On va se faire disqualifier ? Match à rejouer ? Non parce que Milan c'est juste les double tenants du titre...on est tous rentrés heureux et inquiet. On se demandait si l'UEFA n'allait pas nous tomber dessus ! On connaît la suite. Excuses de Berlusconi et surtout...Milan exclu 1 an de coupe d'europe (impensable aujourd'hui que l'UEFA prenne une telle décision).

Ce match je le classe parmi mon meilleur 
souvenir, juste devant les 26 et 29 Mai 93 (Milan et Paris dans la foulée), parce que je pense que la victoire de 93 trouve ses racines dans ces matchs de Mars 91, celui où l'OM a regardé le double champion d'europe dans les yeux, et l'a même envoyé au tapis. Grand moment.



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