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L'OM veut-il vraiment jouer l'Europa League ?
Autour de l'OMPublié le 02/12 à 12:00

L'OM veut-il vraiment jouer l'Europa League ?

Le coach olympien souffle le chaud et le froid sur une éventuelle qualification en C3.

Depuis plusieurs années, les supporters marseillais sont partagés sur les matches du jeudi soir. En gros, quand l'OM accomplit de beaux parcours dans cette Europa League, la question ne se pose évidemment pas. En revanche, lorsqu'il s'agit de visiter Chypre, la Slovénie où des clubs turcs de seconde zone pour, au final, ne pas sortir des poules, le refrain n'est pas le même. C'est d'ailleurs une constante ces dernières années chez les clubs français, dont l'OM est à peu près le seul à faire honneur à cette compétition avec trois finales (1999, 2004 et 2018). Pourquoi ce peu d'intérêt ? Déjà parce que les affiches sont rarement alléchantes et assez peu lucratives, mais aussi et surtout parce que cette compétition pompe beaucoup d'énergie. Une énergie qui implique souvent un choix cornélien entre un beau parcours en C3 et une place sur le podium en Ligue 1. Un constat qu'a souvent déploré l'OM, d'ailleurs. D'où ce questionnement.

AVB : "Quand je jouais l'Europa League, je regardais les équipes reversées de la Ligue des Champions. Pour moi c'était honteux"

C'est d'ailleurs André Villas-Boas qui avait lancé le débat après la défaite face à Porto la semaine dernière, en évoquant un intérêt limité pour cette compétition : "L'Europa League, ce n'est pas un bonus. On peut être 3e avec 4 ou 6 points, mais ce n’est pas un bonus. Ça a déjà été dur jusqu'à maintenant. On va voir, et on va essayer au moins de bien sortir de cette compétition, avec une bonne image." Des propos qu'il a d'ailleurs rapidement tenu à clarifier par la suite, expliquant qu'il n'était pas d'accord avec le principe de repêchage des éliminés de la C1 en C3 : "Quand tu finis troisième, avec tellement de mauvaises performances en Ligue des Champions, ce n'est pas digne. Quand je jouais l'Europa League, je regardais les équipes reversées de la Ligue des Champions. Pour moi c'était honteux. Les perdants viennent jouer avec ceux qui sont en bataille. Ça n'a pas de sens pour moi. Alors, avec de telles mauvaises performances, se qualifier avec trois ou quatre points et tomber en Europa League, ok, on va la jouer à fond. Mais pour l'image, on veut être performants en Ligue des Champions. C'est ce que je veux dire."

Fallait-il mettre ses tripes sur le terrain pour planter un troisième but à l'Olympiakos au risque de se présenter vidé à Nîmes vendredi ?

Donc, en cas de reversement, l'OM jouerait l'Europa League à fond, on est d'accord. Après, au regard de la deuxième mi-temps des Olympiens face à l'Olympiakos (2-1), on est en droit de se demander si l'OM a vraiment tout tenté pour inscrire ce troisième but qui l'aurait placé en ballotage favorable par rapport aux Grecs dans l'optique de la troisième place du groupe. Honnêtement, ce n'était pas évident, que ce soit en terme de coaching, mais aussi au vu du comportement des joueurs qui semblaient se contenter largement de cette première victoire en C1 depuis des lustres. Soyons clairs : ils n'ont pas puisé dans leurs réserves pour alourdir la note, mais cela peut se comprendre. Face à des Grecs qui faisaient tout pour revenir au score, se découvrir aurait pu leur faciliter la tâche, comme l'a expliqué AVB (voir en vidéo). Et puis il y a aussi le calendrier infernal, avec ce Nîmes-OM programmé dès vendredi. Encore une fois, dans ce drôle de championnat, les Olympiens restent idéalement placés dans la course au podium en fin de saison. Se pose ainsi une question importante : fallait-il mettre ses tripes sur le terrain pour planter un troisième but à l'Olympiakos au risque de se présenter vidé à Nîmes, renforçant ainsi la possibilité de laisser des plumes et des points aux Costières ? C'est une vraie question, et un vrai débat.