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L'OM à la pointe du combat pour les droits TV
Autour de l'OMPublié le 20/03 à 01:00

L'OM à la pointe du combat pour les droits TV

Le club olympien n'est pas d'accord avec la future répartition des droits TV, et ce n'est pas la première fois.

Jacques-Henri Eyraud va-t-il reprendre le combat de son prédécesseur Christophe Bouchet il y a 17 ans. C'est bien parti pour, puisque l'on a appris ce jeudi par L'Équipe que le président olympien s'était opposé à la future répartition des droits TV pour la période 2020-2024. En effet, la grande majorité des clubs se sont entendus sur un système assez égalitaire pour se partager cet énorme magot engendré par l'arrivée prochaine de Mediapro. En tout, 1.153 milliards d'euros par an, soit une hausse de 60 % par rapport au contrat actuel. Le partage a été approuvé par 17 clubs, sauf l'OM qui a donc voté contre, Lyon qui s'est abstenu, tout comme un troisième club dont l'identité n'a pas été révélée.

Ce n'est pas la première fois que l'OM se retrouve en première ligne pour exiger une répartition plus légitime. En effet, en 2003, l'ancien président olympien Christophe Bouchet en avait fait son cheval de bataille et avait fini par imposer son opinion, ce qui avait été une véritable révolution pour les finances du club, comme l'explique au Phocéen le directeur administratif de l'OM à l'époque Laurent Malfettes : "Ce fut un combat acharné et le club en bénéficie toujours aujourd'hui. Avant 2003, il y avait une répartition absolument équitable des droits TV entre les 20 clubs. Les clubs leaders comme l'OM, Paris et Lyon considéraient que l'augmentation des droits TV à cette période-là était largement due à leur exposition, car ils occupaient l'immense majorité des retransmissions sur Canal Plus. Une autre répartition était nécessaire, et Christophe Bouchet considérait que l'OM, étant diffusé tous les dimanches, devait toucher plus que Guingamp ou Toulouse qui ne l'étaient quasiment jamais. L'OM investissait beaucoup d'argent pour faire de grosses équipes et était donc un excellent client pour Canal, qui en bénéficiait grâce aux audiences qu'il en retirait. L'impact de ce combat de l'OM avait été considérable et les gros clubs français ont fait un bond en avant grâce à lui".

Dix-sept ans plus tard, l'OM reprend donc le flambeau, souhaitant une répartition plus favorable au "gros". On peut contester le principe, mais à l'époque, si l'affaire avait soulevé quelques indignations, elle avait finalement profité à tout le monde. "La moitié de l'enveloppe était distribuée de façon équitable, et l'autre moitié était subdivisée en deux parts, détaille Laurent Malfettes. L'une en fonction du classement, avec une prime à la performance qui maintenait les possibilités pour les clubs moins puissants d'y accéder. L'autre était distribuée en fonction du principe de notoriété, à savoir le nombre de diffusions en prime time sur Canal. C'était une rupture du principe d'égalité, mais ça n'avantageait pas forcément les plus riches, puisque des clubs populaires comme Saint-Etienne ou Lens en bénéficiaient eux aussi. Le modèle n'a pas changé depuis, et je pense que tout le monde s'y est finalement rangé, car ce que les petits clubs auraient pu perdre a été largement été compensé par l'augmentation des droits TV. Et cette augmentation est due aux locomotives de la Ligue 1, comme celle qui va arriver la saison prochaine". Sauf que cette fois-ci, le combat de JHE semble perdu d'avance, puisque le règlement précise qu'il faut l'accord de 16 clubs, ce qui est le cas. Le CA de la Ligue devrait donc adopter ce nouveau système, au grand dam de l'OM...