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Furiani, 5 mai 1992 : la tragédie
Autour de l'OMPublié le 05/05 à 11:46

Furiani, 5 mai 1992 : la tragédie

Vingt ans. Voilà tout juste deux décennies que s'est produit le drame de Furani. Personne n'a oublié l'horreur de ce 5 mai 1992 à Bastia.

Vingt ans. Voilà tout juste deux décennies que s'est produit le drame de Furani. Personne n'a oublié l'horreur de ce 5 mai 1992 à Bastia. L'effondrement d'une tribune a fait 18 morts et plus de 2300 blessés. Une tragédie qu'il convient de ne pas oublier.

Cette demi-finale de Coupe de France entre Bastia et l'OM ne sera jamais jouée, et la coupe nationale 1992 n'a officiellement pas de vainqueur. En 2012, aucune rencontre professionnel et amateur n'est joué ce 5 mai, jour de commémoration.

Ce samedi, les témoignages s'enchaînent, tout comme les unes touchantes des journaux, Le Phocéen vous propose une revue de presse de ce tragique anniversaire.

Corse-MatinL'Equipe


Bernard Tapie (président de l'OM en 1992) : "Le plus mauvais souvenir de ma vie (...) Quand les dirigeants bastiais m’ont appelé pour me dire qu’à quinze jours du match, ils allaient casser les tribunes, je leur ai dit : Ne faites pas les cons! On jouera au Vélodrome et les supporteurs corses viendront en ferries. Aujourd’hui, j’entends encore le bruit de la tribune qui s’effondre. Ce bruit restera dans ma tête et dans mon cœur pour le restant de mes jours." (Source : Le Parisien, interview du 5 mai 2012)

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes et présent à Furiani le 5 mai 1992) : "C’était irréel, une atmosphère de guerre avec des hélicoptères. C’était 'Apocalypse now'. C’est le drame de la pauvreté, d’un pays sous-développé.  S’il y avait eu un stade… Il n’y avait pas les infrastructures pour accueillir les nombreuses personnes qui voulaient voir ce match." (Source : Rmc.fr, interview du 5 mai 2012)

Pascal Olmeta (gardien de but de l'OM en 1992) : "Ça m’a tellement marqué que je n’ai plus le coeur à aller dans les stades. Ça a marqué ma carrière car on dit que je suis l’homme de cette tragédie. C’est ce qu’on retient le plus. Ça ne me plaît pas trop. Furiani devait être un lieu de fête, c’est devenu un lieu de mémoire comme quand je vais voir les miens au cimetière." (Source : 20minutes.fr, interview du 4 mai 2012).

Pour commémorer le 20e anniversaire de cette catastrophe, la section Provence de l'Union des Journalistes de Sport en France a écrit un ouvrage à but caritatif "Furiani, 20 ans" retraçant les faits et recueillant les témoignages de familles de victimes, de journalistes blessés, de joueurs (Pascal Olmeta, Basile Boli, Jean-Pierre Papin, Franck Sauzée, Didier Deschamps, Jean-Philippe Durand, Manuel Amoros, Bruno Valencony, Antoine di Fraya, Pierre Maroselli...), de dirigeants et entraîneurs (Bernard Tapie, Jean-Pierre Bernès, Jean-Louis Levreau, René Exbrayat, Jean Fernandez, Frédéric Antonetti...) et des autres acteurs de cette triste soirée (Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, l’ancien sénateur-maire de Marseille Robert Paul Vigouroux, l’arbitre Joël Quiniou, le speaker Jean-Pierre Paoli...).

Cet ouvrage de 224 pages est l’oeuvre de journalistes bénévoles, représentant les grands médias régionaux. Tous les bénéfices seront intégralement reversés et serviront à l'achat de lits médicalisés pour des hôpitaux de Marseille et de Corse. Le livre est disponible au prix de 15 euros (voir la liste des points de vente).