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Formation OM : les années passent, mais ça n'avance toujours pas
Autour de l'OMPublié le 18/11 à 01:00

Formation OM : les années passent, mais ça n'avance toujours pas

Les responsables de la formation marseillaise changent régulièrement, mais les résultats ne sont toujours pas visibles.

À force de ressasser les noms de Maxime Lopez et Bouba Kamara comme tête de pont de la formation à l'OM, on en oublie presque qu'ils sont les seuls, et ce, depuis des lustres. En effet, cet étrange échec de la pépinière olympienne dure depuis des décennies, avec quelques exceptions qui confirment la règle comme Cédric Carrasso, Mathieu Flamini ou Samir Nasri. Cinq noms illustres sur vingt ans, alors que des clubs comme Rennes, Lyon, le PSG ou Monaco en sortent autant, si ce n'est plus, chaque année. Sans parler de "petites" cylindrées comme Le Havre, Lorient ou Caen qui, elles aussi, produisent bien plus avec infiniment moins de moyens.

Les éducateurs se succèdent pour toujours les mêmes résultats : très moyens

Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer, avec des budgets annuels qui font pâlir d'envie les concurrents. Depuis l'arrivée de Frank McCourt, de gros efforts sont engagés sur le plan du recrutement et des infrastructures pour pallier ce retard. Mais les fruits tardent à tomber et les éducateurs se succèdent pour toujours les mêmes résultats : très moyens. Cette saison encore, malgré de jolis recrutements sur le papier, la réserve végète en N3 et les U19 n'ont pas tenu la route en Youth League, avec une dernière place dans leur groupe. Un problème qui préoccupe Pablo Longoria, au point que ce dernier est allé chercher Marco Otero à Valence pour prendre la succession d'un Nasser Larguet qui, lui aussi, a dû plier bagages.

Longoria : "ça ne peut pas me satisfaire, c'est inadmissible et cette situation ne peut plus durer"

Cette frustration, Pablo Longoria en a fait part cette semaine en conférence de presse : "Notre centre de formation n'a pas été performant ces dernières années. Pourtant, c'est un secteur fondamental dans l'économie du foot français, et aussi pour notre projet. C'est le rêve de tous les supporters de voir des joueurs qui sortent du centre. Pour moi, c'est totalement inacceptable de ne compter aucun joueur formé ici dans l'équipe première. Ça ne peut pas me satisfaire, c'est inadmissible et cette situation ne peut plus durer. C'est un échec pour tout le monde, et j'en suis responsable aussi puisque je suis arrivé en 2020. C'est pour cette raison qu'on a procédé à beaucoup de changements. On a fait un travail d'analyse. On doit recruter des jeunes au niveau local, beaucoup plus que ce que l'on fait actuellement."

"Quand je vois la Real Sociedad, avec 14 joueurs nés dans la région qui jouent en équipe première, je ne comprends pas"

Cette petite musique du recrutement local n'est pas nouvelle, elle est même systématique depuis des lustres, puisque c'était déjà le credo de Nasser Larguet, et bien d'autres avant lui, dont Georges Prost, qui a accompli un travail extraordinaire à Lyon et à Monaco et a dû faire le même triste constat ici. "Les joueurs issus de la région doivent se développer au club, insiste pourtant Longoria. On ne doit pas seulement faire de la post-formation. Il y a beaucoup de licenciés ici et je ne comprends pas pourquoi on est incapable de faire émerger des joueurs. Quand je vois la Real Sociedad, avec 14 joueurs nés dans la région qui jouent en équipe première, je ne comprends pas. C'est une question de travail, de mentalité et surtout d'exigence." Trois mots dans lesquels réside certainement la clé pour sortir de ce marasme. Mais il faudra encore patienter...