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Formation, éducateurs, Afrique : Nasser Larguet expose son projet au Phocéen
Autour de l'OMPublié le 01/07 à 07:00

Formation, éducateurs, Afrique : Nasser Larguet expose son projet au Phocéen

Le nouveau directeur du centre de formation de l'OM répond aux questions du Phocéen.

Vendredi, on apprenait la nomination du nouveau directeur du centre de formation de l'OM. Suite au refus de l'entraîneur des U17 français Jean-Claude Giuntini, des techniciens comme Thomas Fernandez ou Stéphane Roche semblaient tenir la corde, mais les dirigeants olympiens ont bien caché leur jeu. C'est finalement le nom de Nasser Larguet qui est sorti du chapeau. À 60 ans, le natif de Berkane (Maroc) est une sommité dans le milieu de la formation à la française. Après des débuts à la tête du centre de formation de Rouen, il a dirigé les pépinières de l'AS Cannes, du Stade Malherbe de Caen, du Havre, ou encore de Strasbourg, avant de régner sur les équipes de jeunes de son pays natal. Autant dire que le nouveau patron du centre marseillais est tout sauf un novice, et que son profil n'a pu que convaincre des dirigeants olympiens qui comptent bien mettre la formation au centre du jeu. À la veille de sa prise de fonctions, Nasser Larguet a répondu aux questions du Phocéen. Interview :

Nasser, quelle a été votre première réaction suite aux sollicitations de l'OM ?

Nasser Larguet : "Pour moi, être recruté par un club historique comme l'OM est un véritable honneur. Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta m'ont tenu un discours qui m'a convaincu, car la formation est pour eux un élément central et une politique d'avenir. Pour moi qui pratique ce métier depuis 35 ans, c'était ce que je souhaitais entendre".

Vous avez dirigé des centres de formation prestigieux. C'est un secteur que vous maîtrisez depuis de nombreuses années...

NL : "Oui, mais on n'arrive jamais en terrain conquis, même si on peut évidemment citer les grandes années de l'AS Cannes (95-98) avec Peter Luccin, par exemple, ou encore Le Havre, avec un certain Lassana Diarra, lui aussi passé par l'OM. Chaque institution a ses particularités, et je m'adapterai à ce qui se fait de bien à l'OM depuis quelques années".

Avez-vous parlé avec les dirigeants de leurs accords passés avec les clubs de la région ?

NL : "Bien sûr, et c'est très important. Un exemple : lorsque j'étais à Cannes, on récupérait beaucoup de joueurs du bassin marseillais, qui est très riche, à l'image de la région parisienne. On avait un partenariat avec les Caillols, par exemple, qui nous fournissaient d'excellents joueurs. Je pense encore à Peter Luccin. Comme les dirigeants, je ferai tout pour que les meilleurs éléments de la région choisissent l'OM".

Vous avez cité Andoni Zubizarreta. On imagine que c'est un nom qui a dû peser dans la balance pour vous ?

NL : "Énormément, bien sûr. J'ai rarement vu des gens aussi passionnés par la formation et aussi impliqués. Je sais ce qu'il a fait à Barcelone et à Bilbao, et voir un personnage aussi prestigieux parler de la formation avec une telle passion et une telle humilité, c'est très rare".

Votre premier chantier, c'est de former une équipe d'éducateurs, puisque beaucoup sont en fin de contrat ?

NL : "La première chose, c'est de discuter avec les gens qui sont déjà là. J'aime bien travailler avec les éducateurs qui sont déjà en place, et j'espère continuer avec eux au moins une année afin de pouvoir faire des choix définitifs. La formation est un secteur crucial, il faut donc les bonnes personnes aux bonnes places".

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Il y a aussi les U19 Nationaux qui sont descendus. On imagine que la remontée est une priorité...

NL : "L'important, c'est qu'un grand club doit sortir des jeunes pour les faire jouer en équipe première. C'est primordial. Pour arriver à cela, il faut évidemment que toutes les équipes de jeunes évoluent au plus haut niveau. La remontée des U19 est donc effectivement une priorité".

On sait qu'il y a des générations prometteuses à l'OM. Vous connaissez déjà certains joueurs ?

NL : "Vous savez, qu'on soit au fin fond de l'Afrique où en France, il y a de bons jeunes partout. Le tout est de savoir les amener au plus haut niveau. Encore une fois, le potentiel de la région est énorme. À l'OM de savoir en profiter, et c'est ce qu'il fait actuellement avec ce projet monté par les dirigeants. C'est l'avenir du club".

Enfin, vous évoquez l'Afrique, et on sait que Jacques-Henri Eyraud souhaite développer la détection sur ce continent. On imagine que cela fait partie de vos discussions ?

NL : "Le fait d'avoir passé douze ans au Maroc, que ce soit à la tête de l'Académie Mohamed VI ou celle de la DTN, me donne une bonne vision de ce qu'il se fait là-bas. Je suis aussi instructeur CAF et FIFA, ce qui me permet de connaitre beaucoup de techniciens africains. L'Afrique regorge de talents et j'ai cette chance d'avoir des relations avec tous les DTN du continent. Cela pourra évidemment nous permettre d'assoir la notoriété et l'action de l'OM en Afrique, où il est déjà très populaire".