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Et les joueurs ? On en parle ?
Autour de l'OMPublié le 20/03 à 07:00

Et les joueurs ? On en parle ?

Fallait-il vraiment reconduire face à Lyon la quasi-intégralité du onze qui avait joué trois jours plus tôt à Bilbao ? Peut-être pas. Maxime Lopez était-il la bonne solution face au trio Tousart-Ndombélé-Aouar ? Pas sûr. Ne fallait-il pas surfer sur l'embellie de Mitroglou dès le coup d'envoi ? Peut-être... Ce qui est sûr, c'est qu'avec des si, l'OM l'aurait emporté dimanche et qu'on ne remettrait pas en cause le coaching de Rudi Garcia. Mais, une fois de plus, l'OM a fait chou blanc face à une équipe du Top 4, alors évidemment, on cherche des coupables et le coach olympien est en première ligne pour son incapacité à taper les gros de la Ligue 1.

"Tout était réuni pour gagner"

Une fois le constat établi, on peut aussi revoir le match à tête reposée et même l'avant-match. Et là, on s'aperçoit que coach Rudi, passé en 24 heures du statut de héros à celui de faible face aux forts, est une cible un peu facile, comme nous l'explique l'ancien milieu olympien Marcel Dib : "C'est facile de discuter les choix, mais il y avait les meilleurs joueurs sur le terrain, un public hors norme, et vu notre forme actuelle et celle de Lyon, tout était réuni pour gagner ce match. Mais on a vu l'inverse et Lyon a fait un grand match sans que nos joueurs soient capables de l'en empêcher, c'est tout. Je veux bien croire au coup de pompe, mais ils ont trop reculé, avec trop d'espace entre la défense et le milieu, et là, ce n'est pas Garcia. Si on a deux centraux qui font plus d'1m85 et qui se font bouger de la tête sur le 3e but, ce n'est pas une affaire de coaching. Ça résume le contenu du match".

Attention aux déclarations malheureuses

En effet, sur le terrain, les joueurs qui ont répondu à l'appel face à l'enjeu se comptent sur le bout des doigts, et au final, c'est quand même sur le terrain que l'histoire s'est jouée, non ? Sur le terrain, et même avant, avec la sortie plus que maladroite de Zambo-Anguissa, désireux "d'exploser les Lyonnais". Bien sûr, l'intox fait partie de ces classiques, et en cas de victoire, la sortie du Camerounais aurait été saluée. Sauf que l'histoire est truffée de déclarations qui se retournent contre leurs auteurs, et que celle d'un Payet moquant l'absence de collectif du PSG avant de recevoir deux fessées aurait dû servir de jurisprudence. Résultat, Zambo-Anguissa est resté sur le banc, les Lyonnais étaient remontés comme des coucous, et la seule chose qui a explosé est l'avance de l'OM sur Lyon dans la course au podium.

Une charnière aux fraises

D'autres explosions ont eu lieu sur le terrain, à commencer par celle de la charnière centrale Rami-Rolando commentée plus haut par Dib. À force d'afficher leur bave aux lèvres, les deux costauds de l'arrière-garde olympienne en ont oublié les fondamentaux du placement et du timing face à des attaquants lyonnais qui n'en demandaient pas tant. Résultats, ils sont impliqués sur les trois buts encaissés, et là, Garcia n'y est pas pour grand-chose. Même chose dans les couloirs, où Sarr et Amavi n'ont su contenir la vitesse de Cornet et Traoré. Là non plus, on ne voit pas qui Garcia aurait pu aligner à leur place. Au milieu, Gustavo n'a pas eu le rendement espéré et continue de tirer la langue. Aurait-il dû souffler trois jours avant à Bilbao ? Tout le monde a dit le contraire. Et Lopez ? Le joueur en forme du moment ? Parfait lors des 20 premières minutes lorsque l'OM mobilisait le ballon, il a coulé lorsque les débats se sont équilibrés et encore plus lorsque Lyon a pris le dessus. Encore une déception. Enfin, aux avant-postes, Thauvin a plus donné dans la nervosité que dans l'efficacité, Ocampos n'a fait aucune différence et Germain n'a pas fait le poids face à Marcelo et Morel.

Loin du niveau Champions League

Une somme de contre-performances bien trop importante de la part des titulaires pour espérer mieux. Alors, bien sûr, on peut estimer que Zambo-Anguissa ou Sanson auraient dû démarrer. On peut penser qu'avec un Ruddy Buquet plus inspiré, le score aurait été différent. Mais on doit d'abord constater que dans ces gros matches, les premiers à flancher sont les joueurs, et qu'il serait bon de leur rappeler qu'une Champions League se profile à l'horizon. S'ils restent incapables de battre Paris, Monaco ou Lyon, seront-ils capables de figurer au milieu des meilleures écuries européennes ? Il est permis d'en douter...