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Équipementiers : la course au maillot de l'OM est lancée
Autour de l'OMPublié le 14/03 à 07:00

Équipementiers : la course au maillot de l'OM est lancée

L'OM va changer d'équipementier. C'était dans l'air depuis plusieurs mois, et notamment depuis le rachat du club par Frank McCourt. D'abord parce que le contrat avec Adidas arrivait à son terme dans un an, mais aussi et surtout depuis le départ de Margarita Louis-Dreyfus, dont le nom est associé à la marque aux trois bandes depuis plus de 20 ans, faisant de l'OM un partenaire incontournable de l'équipementier allemand. Ce dernier l'a donc annoncé par communiqué hier lundi, afin de couper court aux spéculations : "La marque a pris acte du fait qu'elle ne pourrait se mettre d'accord avec la nouvelle direction, malgré des propositions dynamiques et ambitieuses". La fin d'un long mariage depuis 1974 (hormis une parenthèse entre 1994 et 1996), rythmé par des renégociations à plus ou moins long terme. La plus spectaculaire datait de la présidence de Christophe Bouchet en 2004, lorsque les deux parties s'étaient liées pour dix ans et 70 millions d'euros. "Ce partenariat semblait couler de source, explique au Phocéen un dirigeant de l'époque, mais les négociations avec Adidas étaient très tendues. RLD n'était plus propriétaire de la marque, et il n'intervenait jamais dans ces négociations, même s'il connaissait les dirigeants. Il s'agissait d'un très beau contrat avec une part fixe et des variables, comme les ventes de maillots par exemple. On avait fait jouer la menace d'une concurrence avec Puma pour l'obtenir".

Bye bye Adidas

Les temps changent, l'OM aussi, et la nouvelle équipe dirigeante ne donne pas dans les sentiments au moment de renégocier à la hausse ses revenus "textile", aussi historique que soit le partenaire. Justement, les conditions de reconduction proposées par Adidas n'étaient pas satisfaisantes. Jusqu'à présent, l'OM touchait environ 10 millions d'euros par an, mais Jacques-Henri Eyraud veut plus pour le club le plus populaire de l'hexagone, même s'il a toujours pris soin de ne rien compromettre avec l'actuel partenaire. C'est ce qu'il nous disait lors de son récent passage sur le plateau du Talk Show : "Adidas est une grande marque avec qui on travaille. Il y a actuellement des discussions qui doivent se régler dans les semaines ou les mois qui viennent. Mais je suis très heureux de constater qu'il y a chez les équipementiers la perception que les choses sont en train d'évoluer dans le bon sens, et que l'OM suscite là aussi énormément d'intérêt". Le message était clair : il va falloir faire un gros effort, car la concurrence frappe de plus en plus fort à la grille de la Commanderie. C'est ce qui s'est passé, et Adidas laisse donc le champ libre aux prétendants.

Puma déjà sur le pont ?

Visiblement, le plus actif est aussi allemand, franco-allemand plus précisément (filiale du groupe Pinault), et se trouve être un concurrent historique et fratricide puisqu'il s'agit de Puma, la marque fondée par Rudolf Dässler, le frère d'Adolf, surnommé "Adi" et créateur d'Adidas. Selon plusieurs sources, l'affaire serait même en passe d'être réglée. L'accord serait annoncé dans les prochaines semaines et porterait sur une somme de près de 15 millions d'euros par saison. Plus que ce que proposeraient les Américains de New Balance et Under Armour, eux aussi à l'affut depuis plusieurs mois. Dans ce cas de figure, l'OM se rapprocherait des 20 millions donnés par Nike au PSG et dépasserait les 10 millions que touche Monaco, également avec Nike.

Si ce bouleversement annoncé s'avère exact, l'OM deviendrait le troisième club de l'écurie prestige de Puma, derrière l'intouchable Arsenal (38M€ par saison) et Dortmund, dont Puma est aussi actionnaire. Il rejoindrait également la liste des partenaires historiques de la marque au "félin bondissant", comme Maradona, Pelé, Cruyff, Bolt, ou encore la chanteuse Rihanna. De là à imaginer que la pop star côtoiera bientôt Titoff et Patrick Bosso en tribune officielle du Vélodrome pour les prochains clasicos, il n'y a qu'un pas... que vous n'êtes pas tous prêts à franchir. Car un équipementier, lorsqu'on est supporter d'une équipe de foot, ce n'est pas qu'un chèque qui va venir mettre du beurre dans les épinards du mercato. C'est aussi un maillot, un survêtement, un sac à dos, une casquette, pour exhiber sa préférence. Peut-être est-ce la force de l'habitude, toujours est-il que la marque aux trois bandes semblait toujours avoir les faveurs de 12 000 supporters marseillais sondés ces derniers jours sur des critères purement esthétiques. Pour l'instant, le club sait donc ce qu'il perd, pas encore ce qu'il gagne. Mais il y a encore le temps de se préparer au changement, la passation de pouvoir n'étant prévue que pour l'été 2018.