Après la trêve, place aux cadences infernales pour l'OM !

A la question "où en sera l'OM à Noël ?", on peut répondre bêtement que l'OM aura effectué la moitié de son parcours en championnat, puisqu'il accueillera Troyes au Vélodrome le weekend du 20 décembre pour le compte de la 19e journée de Ligue 1. Mais si l'on regarde de plus près, on s'aperçoit que ce qui attend l'OM jusqu'à la trêve hivernale, c'est surtout un calendrier démentiel, avec exactement dix matches en un mois, et dont le coup d'envoi commence le dimanche 19 novembre avec un certain Bordeaux-OM. S'en suivront six matches de Ligue 1, deux rencontres d'Europa League (Konyaspor et Salzbourg) et un huitième de finale de coupe de la Ligue. En gros, un match tous les trois jours pour l'OM et les autres équipes encore engagées en coupes d'Europe. Evidemment, ce rythme fait partie de la saison d'une équipe de haut niveau, mais étalé sur une aussi longue période et corsé par les conditions météo qui vont avec, il peut s'avérer périlleux, d'autant que plusieurs Olympiens ne baisseront pas de pied durant l'actuelle trêve internationale.

Cette période charnière de la saison est d'autant plus intéressante qu'elle peut permettre à l'OM de s'ancrer durablement dans la lutte pour le podium. En effet, après un début de championnat compliqué, les joueurs de Rudi Garcia ont opéré un redressement spectaculaire, au point d'égaler le rythme démoniaque du PSG avec dix-sept points sur les sept dernières rencontres de Ligue 1. De quoi ouvrir l'appétit et regarder précisément ce que pourraient rapporter les matches à venir. Inutile de faire des projections sur le prochain déplacement à Bordeaux, et vous savez pourquoi. En revanche, la réception de Guingamp (14e journée) et les deux déplacements à Metz et Montpellier qui suivent peuvent s'avérer très fructueux s'ils sont bien gérés, tout comme la réception de Troyes juste avant la trêve. Au milieu, l'OM disputera deux affiches de prestige avec St-Etienne au Vélodrome (17e journée) et un bouillant OL-OM une semaine plus tard à Lyon (18e), peut-être déjà décisif sur le podium. En gros, en dehors de cette dernière affiche face à l'un des deux principaux concurrents (avec Monaco), l'OM pourrait bien empocher une bonne quinzaine de points ce qui, ajoutés aux 24 actuels, nous placerait sur une belle autoroute dégagée vers le podium.

Mais, pour espérer ce copieux bas de laine hivernal, l'OM va avoir besoin de toutes ses forces vives et devoir éviter le plus possible le risque de blessures engendré par la répétition des efforts. Un risque que les staffs médicaux gèrent de mieux en mieux selon Dominique Sappia, ancien kiné-ostéopathe du grand OM entre 1988 et 1993 : "Evidemment, il y a toujours un danger dans de telles périodes, mais c'est beaucoup plus facile de jouer 10 matches en 30 jours en 2017 que ça l'était à mon époque. Les effectifs sont plus étoffés, la préparation physique est plus précise et on a surtout toutes les données physiologiques des joueurs en instantané afin de repérer leurs carences ou leurs faiblesses. De plus, les moyens de récupération n'ont plus rien à voir, avec notamment la cryothérapie qui n'existait pas et la multiplication des kinés dans les staffs. En fait, ce qui est le plus difficile à gérer, c'est la gestion psychologique durant cette période. Les joueurs veulent disputer tous les matches, et il faut être capable d'expliquer à un Thauvin, qui est en pleine bourre, qu'il va devoir faire l'impasse sur certaines rencontres, quitte à voir baisser ses stats. En dépit des moyens technologiques, les risques musculaires et tendineux sont quand même là, et il ne faut pas trop tirer sur la corde, d'où l'importance de faire tourner l'effectif. Mais je ne fais pas trop de soucis, car tout cela est bien maîtrisé maintenant".

Justement, l'épaisseur de l'effectif a été l'un des axes de réflexion de Rudi Garcia et des dirigeants lors du dernier mercato et le sera peut-être lors du prochain. Les postes sont quasiment tous doublés, du gardien (Pelé) à l'avant-centre (Germain ou Njie), hormis peut-être celui de latéral gauche avec l'incertitude qui pèse sur l'avenir d'Evra. Mais, compte tenu de la dynamique actuelle et de la nature des adversaires à venir, les Olympiens peuvent entrevoir une fin d'année heureuse. Reste à mettre cette théorie en pratique, ce qui sera évidemment le plus compliqué...

Le calendrier de l'OM 

Lundi 6		Trêve internationale
Mardi 7
Mercredi 8
Jeudi 9
Vendredi 10	21h00	France-Galles
Samedi 11
Dimanche 12
Lundi 13
Mardi 14	20h45	Allemagne-France
Mercredi 15
Jeudi 16
Vendredi 17
Samedi 18
Dimanche 19	21h00	L1, 13e journée : Bordeaux-OM
Lundi 20
Mardi 21
Mercredi 22
Jeudi 23	19h00	EL, 5e journée : Konyaspor-OM	N.C.
Vendredi 24
Samedi 25
Dimanche 26	17h00	L1, 14e journée : OM-Guingamp
Lundi 27
Mardi 28
Mercredi 29	19h00	L1, 15e journée : Metz-OM
Jeudi 30
Vendredi 1er décembre
Samedi 2
Dimanche 3	21h00	L1, 16e journée : Montpellier-OM
Lundi 4
Mardi 5
Mercredi 6
Jeudi 7	21h05	EL, 6e journée : OM-Salzbourg	N.C.
Vendredi 8
Samedi 9
Dimanche 10	N.C.	L1, 17e journée : OM-St Etienne	N.C.
Lundi 11
Mardi 12
Mercredi 13	N.C.	8e de finale de Coupe de la Ligue	N.C.
Jeudi 14
Vendredi 15
Samedi 16
Dimanche 17	21h00	L1, 18e journée : Lyon-OM
Lundi 18
Mardi 19
Mercredi 20	N.C.	L1, 19e journée : OM-Troyes	N.C.

* match non fixé officiellement.