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À l'ombre des pros, les jeunes de l'OM cartonnent aussi
Autour de l'OMPublié le 22/01 à 01:00

À l'ombre des pros, les jeunes de l'OM cartonnent aussi

Les équipes de jeunes de l'OM accomplissent un parcours remarquable cette saison.

S'il n'y avait pas ces éternels problèmes financiers qui reviennent régulièrement sur le tapis, l'OM surferait sur la vague du bonheur cette saison. En effet, confortablement installés sur la deuxième place du podium, les pros semblent à l'abri d'un effondrement en montrant à chaque match une envie de ne rien lâcher qui ne trompe pas. La patte d'un André Villas-Boas dont on n'a pas fini d'affirmer que son recrutement a été une réussite totale. Mais, cette éclaircie ne s'arrête pas là. On peut dire que les autres têtes pensantes de l'OM font aussi du bon travail, et même du très bon chez les jeunes. On pense évidemment à Andoni Zubizarreta qui a pris ce dossier très à coeur dès son arrivée en opérant des changements structurels et humains forts, et aussi à Nasser Larguet, le nouveau patron du centre de formation marseillais. C'est d'ailleurs l'avis des observateurs les plus assidus des jeunes pousses olympiennes, comme l'administrateur du compte Twitter spécialisé Treize013 : "Par rapport aux années précédentes, on sent une vraie progression à tous les niveaux et je pense que Zubizarreta en est à l'origine. Il est parfois décrié avec les pros, mais son travail de fond sur la formation est en train de porter ses fruits. On peut citer l'OM Campus, les partenariats avec les clubs de la région et les changements de responsables et d'entraîneurs, mais c'est un ressenti global. On sent que la formation est beaucoup plus mise en avant aujourd'hui, et je pense que c'est grâce à lui". Et pour s'en convaincre, passé la mi-saison, on s'aperçoit que les catégories de jeunes de l'OM continuent de dominer leurs championnats respectifs et c'est une vraie bonne nouvelle.

Des U14 aux U18, toutes les équipes de l'OM sont en tête

Si l'on ne tient pas compte des tout petits ni de la réserve, qui est un cas à part, on s'aperçoit que les U18 R1, les U17 Nationaux, les U16 R1 et les U 14 R1 sont tous en tête de leur groupe et exercent une domination totale. D'ailleurs, parmi tous ces minots, certains commencent à faire parler d'eux. On pense aux Pitou, Caumont, Dahmani, Versini ou Benyahia dont les noms apparaissent régulièrement dans les conversations et sur les réseaux sociaux. Une grande satisfaction qu'il s'agit toutefois de tempérer selon les catégories, comme l'explique le spécialiste jeunes du Phocéen Bastien Cordoléani : "Ces classements ne sont pas tous significatifs. Je pense aux U18 qui sont largement au-dessus, mais il faut rappeler qu'ils sont descendus la saison dernière et qu'ils devraient être en U19 Nationaux. Ils vont remonter et c'est un minimum syndical. C'est un peu la même chose avec les U16. Ça joue très bien, mais le niveau des adversaires n'est pas au top. De plus, ils changent souvent d'équipe, car ils ont plusieurs joueurs qui alternent avec les U17". Ce sera donc la saison prochaine que l'on pourra réellement juger du niveau de ces deux générations, même si on sait déjà qu'elles comptent de très bonnes individualités. Même chose pour les U14 R1, qui alignent souvent de très jeunes joueurs qui découvrent à peine le foot à 11. Il faudra attendre encore un peu pour tirer des conclusions, même si leur parcours est aussi sans faille.

Nasser Larguet souhaite inculquer aux jeunes Olympiens la culture de la gagne

En revanche, on peut déjà affirmer que les U17 Nationaux (le plus haut niveau national) affichent une vraie réussite et de belles promesses. Sous la houlette de Stéphane François et Lassad Hasni, l'équipe effectue un parcours remarquable dans une poule très relevée et laisse entrevoir une génération très prometteuse. "Plusieurs auront leur mot à dire dans les années à venir, confirme Bastien Cordoléani. Il y a beaucoup de qualité individuelle et collective, mais aussi une volonté de faire mal à l'adversaire en poussant jusqu'au bout pour marquer un maximum de buts". Cette mentalité semble toucher l'ensemble des équipes de jeunes, et on la doit certainement à l'apport du nouveau directeur Nasser Larguet. Ce vieux routier très respecté de la formation française l'avait d'ailleurs expliqué lors de son passage sur le plateau du Phocéen. Au-delà du travail technique et tactique, il souhaite inculquer aux jeunes Olympiens la culture de la gagne. Un aspect qui n'est pas toujours mis en avant dans ces catégories, mais qui, pour lui, fait partie intégrante de l'évaluation d'un jeune joueur. Cette domination totale dans les divers championnats n'est donc pas qu'une affaire de qualité individuelle, que ce soit à l'OM ou chez les adversaires. Elle illustre aussi des changements de cap et d'hommes réussis. Enfin, si l'on n'inclut pas dans ce constat l'équipe réserve, c'est qu'elle reste un cas à part. Elle concerne évidemment les jeunes du centre de formation, mais il s'agit d'un championnat séniors (N2) opposant des équipes de 19 ans de moyenne d'âge comme l'OM (et les autres réserves pro) à des équipes bâties pour jouer la montée en National ou pour ne pas descendre, le tout avec des joueurs beaucoup plus expérimentés. D'où des résultats et un classement beaucoup moins flatteurs, mais encore une fois, il s'agit d'un dossier complètement différent.