Trois candidats pour la cinquième place
Il reste 12 journées à disputer. C'est beaucoup et ça ne permet pas d'employer les termes "sprint" ou "dernière ligne droite". Il n'empêche, ce championnat de France s'est déjà bien dessiné même si tout est encore possible. Monaco et Paris luttent pour le titre, Nice entend bien s'accrocher le plus longtemps possible. Pour rester hors d'atteinte à la 4e place, Lyon peut toujours compter sur sa "réussite arbitrale". Cela ne va peut-être pas durer mais avant de convoiter leur strapontin, il faut déjà faire place nette pour la cinquième. Car l'OM n'est pas seul, Bordeaux et Saint-Etienne ont pour l'instant le même nombre de point. Se dirige-t-on vers une compétition à trois ? Ca y ressemble...
Les Girondins de Bordeaux
Dynamique : Sur la phase retour, seules deux équipes ont fait mieux que les Girondins : le PSG et Monaco. Autant dire que les Marines reviennent fort. Sur les deux derniers mois de compétitions, ils n'ont perdu que face à un adversaire, Paris. Deux roustes à domicile en demi-finale de coupe de la Ligue et en championnat. Mais sinon, c'est un sans-faute ou presque avec 4 victoires et 2 nuls en championnat, mais aussi 3 victoires en coupes. Paris mis à part, c'est surtout un 4-0 collé à Caen et un 3-0 face à Guingamp.
Point fort : François Kamano. Transféré pour 2,5 millions d'euros en provenance de Bastia, l'attaquant polyvalent est sur un sacré nuage en ce moment. Comme un poisson dans l'eau depuis que Gourvennec est repassé au 4-3-3, il marque, fait marquer, et rentre même des gestes techniques qui font le bonheur de Youtube dans la foulée.
Point faible : A la récupération, Toulalan et Plasil ont 68 ans à eux deux. Le coach Gourvennec l'a bien compris en recrutant un Younousse Sankharé pour les accompagner au milieu dans un système plus sécuritaire. Mais ça reste quand même très lent.
Calendrier : Encore qualifié en coupe de France où ils ont un vrai coup à jouer puisqu'ils reçoivent Lorient, les Bordelais auront une séquence délicate début mars avec la réception de Lyon suivi d'un déplacement à Monaco. S'ils sont encore en course à la fin, tout peut se jouer là : déplacement à Saint-Etienne suivi d'une réception de l'OM, avant de terminer la saison chez un Lorient qui sera peut-être déjà condamné.
Le banc : Actuellement, Gourvennec se passe de deux atouts offensifs présentés pourtant en début de saison comme ses plus beaux atouts : Adam Ounas et Jérémy Menez. Deux joueurs caractériels qui peuvent faire très mal si un déclic psychologique se produit.
L'expérience des finishs : Sur les trois dernières années, Bordeaux a plutôt l'habitude de tenir son rang en fin de saison. Si les Girondins ne finissent pas plus haut, c'est généralement à cause d'un démarrage trop poussif.
L'AS Saint-Etienne
Dynamique : Après avoir passé la première partie de saison à végéter autour de la dixième place, les Verts ont mis un coup d'accélérateur en janvier avec 13 points sur 21, soit 4 unités de moins que les meilleurs élèves en 2017, Monaco et le PSG. Des victoires 3-0 à Toulouse, 4-0 contre Lorient, 2-0 face à Lyon, c'est pas mal, même s'il y a deux revers récents en déplacement à Nice et Montpellier.
Point fort : Stéphane Ruffier a beau s'être fait humilier par Zlatan en coupe d'Europe, en Ligue 1, il va redevenir le meilleur portier de la division rapidement après une blessure qui l'a tenu éloigné des terrains pendant quelques semaines. Comme il peut aussi compter sur une défense bien solide, ça va être compliqué de bouger toute l'équipe.
Point faible : Devant, il manque toujours de joueurs capables de marquer à tout moment. Hamouma n'est jamais à 100%, Saivet joue numéro 10, ce qui en dit long. Pour l'instant, Kévin Monnet-Paquet est en feu. Mais pour combien de temps ?
Calendrier : Eliminés des coupes nationales, Christophe Galtier et ses joueurs ont encore un petit tour d'honneur à faire en Ligue Europa en milieu de semaine. Derrière, des adversaires mal classés pour faire une série : Caen, Bastia, Metz, Dijon. Mais il faudra quand même aller jouer derrière à Monaco, au Vélodrome, avant deux réceptions de feu début mai : Bordeaux puis le PSG.
Le banc : Avec la grille des salaires bien spécifiques à Saint-Etienne, le club est toujours très homogène. Du coup, Galtier aura toujours de la quantité pour faire son onze avec les Selnaes, Beric et Jorginho désormais. Ca fait pas rêver, c'est vrai, mais c'est aussi comme ça que les Verts sont européens chaque année désormais depuis 2013.
L'expérience des finishs : Cela fait désormais cinq ans que l'ASSE a l'habitude de batailler pour une place qualificative de l'Europa League du début à la fin du championnat. Ils seront donc là jusqu'au bout.