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Svp, un gros maintenant !
SaisonPublié le 08/12 à 07:00

Svp, un gros maintenant !

Ca y est, au bout du suspense, pour ne pas dire autre chose, l'OM s'est donc qualifié pour les 1/16e de finales de l'Europa League. Un bilan tout juste moyen avec 2 victoires, 2 nuls et 2 défaites. Un parcours qui ne laissera pas un grand souvenir dans les mémoires olympiennes, avec des jeudis difficiles à jouer contre Konyaspor, Guimaraes et Salzbourg dans un Vélodrome au mieux à moitié vide. Cette dernière journée n'a rien changé à l'affaire. Un 0-0 tout en souffrance, avec ce sentiment que le match pourrait durer trois heures sans que l'on voit un but. L'Europa League ne fait pas rêver, c'est de notoriété publique. Mais à ce point... 

A vaincre sans péril...

Alors autant le dire tout net : les adversaires "à la portée de", il serait temps de les laisser aux autres. Si l'OM doit jouer le coup dans cette compétition, au risque d'y laisser quelques plumes, c'est pour y marquer les esprits. Il ne faudrait pas de suite se mettre en tête de la gagner, ce n'est pas raisonnable quand on n'a pris que huit points dans une telle poule. Mais faire un beau parcours, faire vivre aux supporters phocéens des émotions uniques, c'est un objectif intéressant. Lyon y est parvenu la saison passée en atteignant les demi-finales. Ce qui a rendu le parcours de l'équipe de Bruno Génésio sympathique, ce sont les qualifications contre Besiktas et l'AS Roma dans les tours précédents. Un peu comme quand l'OM avait atteint la finale de la Coupe UEFA en 2004. On met volontiers en avant cette épopée, car il a fallu venir à bout de Liverpool, de l'Inter Milan et de Newcastle. Alors désormais, place aux choses sérieuses. Si c'est pour avancer dans la compétition pour avancer, en surclassant péniblement le plus petit tirage à chaque fois pour se casser les dents au mois d'avril sur l'Atletico Madrid, autant ne pas attendre pour recevoir Antoine Griezmann et Diego Costa au Vélodrome. En étant fixée plus rapidement, la bande de Rudi Garcia pourra se reconcentrer plus à temps sur l'objectif principal, à savoir une place sur le podium en championnat. 

Huit tirages à souhaiter sur quinze

Lundi, l'OM saura qui se dressera sur sa route. Rudi Garcia a déjà fait savoir qu'il voulait éviter un long déplacement en tirant un Russe ou un Ukrainien. Sur les quinze tirages possibles, il y en a tout de même quatre : Zénith Saint-Peterbourg, Dynamo Kiev, CSKA et Locomotiv Moscou. D'autres destinations, pas très excitantes mais qui ont tout du piège, ne sont pas à souhaiter, dans cet ordre d'idée,  comme le Sporting Braga, qui avait battu l'OM en 2015, le Red Bull Leipzig qui a étrillé Monaco, ou encore le Viktoria Plzen, qui n'a pas un indice UEFA aussi élevé par hasard. Cela fait donc sept équipes. Reste donc huit affiches probables. Difficiles, voire très difficiles pour certaines, mais qui auront au moins le mérite de savoir situer l'OM sur la scène européenne (et pourquoi pas de stimuler le mercato de janvier). Là, il n'y aura plus d'excuses, pour les joueurs, pour les supporters, ce sera la vraie coupe d'Europe, avec du gotha portugais (le Sporting Portugal), de l'anglais (Arsenal), de l'italien (Milan AC, Lazio Rome, Atalanta Bergame) et de l'espagnol, évidemment (Atletico Madrid, Athletic Bilbao et Villareal). C'est sûr, il y a plus de chances de se faire sortir, comme il y a deux ans à Bilbao. Mais ce n'est peut-être pas un hasard si cela avait été le meilleur match de l'équipe cette saison-là. Les gros matchs, c'est autre chose. Et ça se mérite aussi. Pour vivre l'épopée de 2004, il avait aussi fallu en passer par un 0-0 tout en souffrance à Dnipopetrovsk... Si Salzbourg, Guimaraes et Konya tombent aussi rapidement dans l'oubli, ce sera bon signe. 

Camille Daurès