OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Rudi Garcia, le temps presse
SaisonPublié le 11/09 à 07:00

Rudi Garcia, le temps presse

La gifle 6-1 à Monaco sonnait déjà comme un tournant dans la carrière de Rudi Garcia à l'OM. Le deuxième virage arrive finalement assez vite, puisque c'est dès le match suivant avec cette défaite 3-1 contre Rennes au Vélodrome. Pour les puristes, on ne peut pas parler de S de Senna parce que ce ne sont pas deux petites chicanes qui s'enchaînent. C'est que, pour la première fois, dix mois après son arrivée, des "Garcia démission" se sont fait entendre dans tout le Vélodrome. A la fin du match, une partie des supporters du virage nord ont également voulu pénétrer sur la pelouse. Et lorsque le stade a le plus sifflé, c'était lors des changements olympiens, comme pour dire que c'était plus ou moins n'importe quoi. 

Des explications limites

A la fin de la rencontre, forcément, l'entraîneur a été interrogé sur les émotions qui l'ont parcouru au moment d'entendre son nom. Il a dit que ça faisait partie du jeu, qu'il le comprenait. Pourtant, c'est à se demander s'il a vraiment compris pourquoi la vindicte populaire s'attardait tant sur son cas. Quelques phrases avant, quelques phrases après, il a renoué avec un discours qui ne passe décidément plus, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Le problème de l'OM ? Même s'il jure ne pas se chercher d'excuse, le problème vient du fait qu'il n'ait pas "tout son groupe à 100%". Quelque part, on peut le comprendre. Si Aymen Abdennour est recruté en temps et en heure, c'est-à-dire pas en catastrophe dans le dernier rush du mercato, le stoppeur est peut-être plus affûté sur la première accélération d'Ismaïla Sarr. Sauf que c'était peut-être à l'entraîneur de valider plus tôt le profil du Tunisien dans le mercato. Au moment d'expliquer la sortie d'Hiroki Sakai pour Bouna Sarr, il assure qu'il aurait pu changer les onze joueurs... Pourquoi s'en prendre alors au Japonais ? Parce que c'est plus facile que de sortir Patrice Evra ?

Des choix contestables

De toute façon, si Rudi Garcia est dans l'oeil du cyclone, ce n'est pas pour ses déclarations en conférence de presse d'après-match ou ses changements. A Monaco, il avait fait une formation très défensive mais n'avait pas su insuffler à ses hommes l'état d'esprit commando qui allait avec, les envoyant à une déconfiture certaine. Contre Rennes, le pourcentage de duels gagnés par les Olympiens était ridiculement bas, ce qui peut amener à se questionner sur la réelle motivation des joueurs à se dépouiller pour leur entraîneur. En même temps, alors que Luiz Gustavo était suspendu, Sertic le remplaçait poste pour poste, Kamara prenait place en tribunes. Et devant l'ancien joueur de Bordeaux, Maxime Lopez et Morgan Sanson. Pas vraiment des gens dont on regarde le nombre de ballons récupérés dans les statistiques. Garcia ne peut donc s'en prendre qu'à lui-même. Il promet qu'il va travailler pour changer le cours des choses au prochain match. Mais comment le croire alors que ça devait être le cas cette fois-ci ? Il va falloir être beaucoup plus radical dans ses choix, dans son approche, pour convaincre que tout n'est pas encore perdu.