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Quand l'OM recrute au Brésil
SaisonPublié le 23/09 à 12:00

Quand l'OM recrute au Brésil

L'arrivée imminente de Luis Henrique à l'OM rappelle les souvenirs de ces joueurs brésiliens qui ont porté le maillot olympien, en débarquant pour la première fois en France depuis le Brésil. Pas franchement des réussites, mais quelques grandes anecdotes !

Le duo Jairzinho / Paulo César (1974-1975)

La saison 1974/1975 est restée dans les mémoires des supporters marseillais car quand l'OM recrute Jairzinho de Botafogo et Paulo César de Flamengo, ce sont deux véritables stars qui débarquent à Marseille. Tous les deux champions du Monde en 70 avec la grande équipe du Brésil, Jairzinho et Paulo César ont électrisé le Vélodrome le temps d'une saison, inscrivant une trentaine de buts à eux deux. Une étoile filante dans le ciel marseillais, puisqu'une lourde suspension injuste en fin de saison pour Jairzinho mit fin à son aventure avec l'OM, entrainant également le départ de son fantasque compère Paulo César, que les plages du Prado et les clubs de danse de la cité phocéenne regretteront aussi !

Edson Da Silva (1999)

Il débarque en prêt de Recife au mercato d'hiver dans une équipe olympienne à la lutte pour le titre et pour la coupe UEFA. Latéral gauche offensif, il marqua les esprits surtout pour son but spectaculaire contre Nancy lors d'un match joué à la Mosson, lui, le spécialiste des coups francs. Il permet aux supporters des virages de ressortir la chanson écrite à l'époque pour Mozer : "Edson, Edson, t'es le plus grand des Brésiliens, sur le terrain un magicien, et dans nos coeurs un Olympien. Edson, Edson..." Malgré une dizaine de matchs plutôt convaincants, il n'est pas gardé et continuera une carrière somme toute honnête entre le Brésil, le Portugal et la Pologne.

Marcelinho (2000-2001)

Il devait être le fer de lance de l'attaque de cet OM version Brésil, avec Abel Braga aux commandes. Recruté pour 8 millions d'euros en provenance de Sao Paulo, Marcelinho compte alors 5 sélections avec la Seleçao, mais il n'arrivera pas à s'imposer sur la Canebière, avec seulement 3 petits buts marqués en une demi-saison chaotique pour un OM en perdition. Son pied gauche de feu fera finalement le bonheur du Hertha Berlin où il claquera près de 80 buts en Bundesliga...

Adriano (2000-2001)

Comme Marcelinho, il fit partie du recrutement d'Abel Braga et débarque à l'OM en provenance de l'Atletico Paranaense, avec l'étiquette de grand espoir brésilien. Lors du premier match de la saison au Vélodrome contre Troyes, le petit meneur de jeu aux chaussettes baissées plante un but mémorable pour sceller la victoire olympienne. On se dit alors que l'OM tient peut-être un vrai talent, mais la suite s'avère décevante, le joueur disparaissant petit à petit des feuilles de match, finissant comme Marcelinho avec trois petits buts marqués. Mais au contraire de son compère, sa carrière n'a jamais décollé.

Dill (2001)

Il fait partie de ces joueurs qui sont restés à l'OM même pas plus d'un mois. Pourtant, lorsque Dill débarque à l'OM en provenance de Goias, il y a une certaine attente chez les supporters marseillais, plus que pour son compère Fernandao avec qui il doit former un duo d'attaque censé faire oublier le transfert avorté d'un certain Mario Jardel... mais le tout petit Dill déçoit très vite sur le terrain. Après 5 matchs insipides disputés en août, il est expédié en Suisse au Servette de Genève, puisque l'OM s'était rendu compte que le quota de joueurs extra-communautaire était insuffisant. 

Fernandao (2001-2004)

"En fait, les dirigeants voulaient faire signer un autre attaquant brésilien. Mais il y a un problème de commission, donc c'est finalement lui qui débarque." Voilà comment débute l'histoire de Fernandao à l'OM, au travers de cette confidence d'un ancien salarié du club dans So Foot. Trop lourd en pointe, il n'est pas efficace lors de sa première saison, mais se révèle totalement lors de sa deuxième, lorsque Alain Perrin le replace en position de meneur de jeu. Joueur élégant sur le terrain et attachant en dehors, son élan sera brisé par une blessure spectaculaire au crâne, après un choc avec Heinze. Il jouera 73 matchs pour l'OM. Son décès accidentel en 2014 a provoqué beaucoup de peine chez les supporters.

Lucas Mendes (2012-2014)

Même s'il est arrivé avant lui, Lucas Mendes est un peu l'anti Doria. Débarqué en provenance de Coritiba pour 2 millions d'euros, le défenseur brésilien n'a pas de grosses références, mais il se fait rapidement une place dans l'effectif d'Elie Baup. Joueur solide et besogneux sur le terrain, il se fait très discret en dehors, mais sa simplicité fait de lui quelqu'un de très apprécié dans le vestiaire. Après deux saisons très correctes à l'OM, il quitte à contrecœur Marseille en étant transféré pour 5 millions d'euros au Qatar où il a poursuit avec réussite la suite de sa carrière. Il garde un attachement fort pour l'OM.

Doria (2014-2018)

Le fameux Doria ! L'homme qui aura passé quatre ans à l'OM pour seulement une saison où il a vraiment joué. Recruté en provenance de Botafogo pour 8 millions d'euros, celui qui est alors le capitaine des U20 brésiliens est promis à un grand avenir. Mais Marcelo Bielsa, vexé que Vincent Labrune lui ait imposé cette recrue, le cantonne à l'équipe réserve. S'en suivent alors de multiples prêts souvent infructueux, avant que Franck Passi ne lui donne enfin sa chance à l'OM lors de la saison 2016-2017. On retiendra son match de folie un soir de janvier en coupe de France contre Lyon au Vélodrome. Depuis, Doria s'est stabilisé dans le championnat mexicain.

Et aussi... Léo (2004-2006) et Alef (2014-2015)

L'OM a par le passé tenté des coups avec de très jeunes joueurs brésiliens venus parfaire leur formation en France. Ce fut deux échecs, avec le latéral droit Léo qui n'aura joué aucun match avec les pros, mais qui depuis s'est imposé en Ukraine et en Grèce où il fait partie des titulaires au PAOK Salonique, et avec le milieu Alef qui ne fit que des matchs avec l'équipe réserve de l'OM avant de repartir au Brésil et qui joue désormais à Chypre.