Prosinecki revient sur la finale de Bari contre l'OM
Retour sur la finale malheureuse de l'OM à Bari contre l'Etoile Rouge de Belgrade.
Il y a 29 ans, l'OM perdait contre toute attente la finale de la coupe des clubs champions contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Un souvenir douloureux, car la décision s'est faite aux tirs au but, que l'OM était ultra-favori après avoir sorti le double tenant de l'épreuve, le Milan AC de Sacchi en quart de finale et que de nombreux cadres olympiens avaient joué la finale dans leur tête avant l'heure.
Mais il ne faut pas réduire l'équipe d'en face au statut de petit poucet. Cette équipe regorgeait de talents, comme l'explique aujourd'hui Robert Prosinecki à lequipe.fr : "Ce sont de grands souvenirs et ce sera toujours le cas. C'est compliqué de revoir un club des Balkans ou de Roumanie champion d'Europe. Aujourd'hui, il y a tellement d'argent dans le football. Il y a des équipes qui en ont trop. A l'époque, on ne pouvait pas quitter le Pays avant nos 28 ans, le championnat regorgeait de grands joueurs. Nous avions une immense génération de joueurs qui allaient jouer pendant longtemps. Désormais, nos meilleurs joueurs partent très tôt à l'étranger, dès qu'ils ont 16, 17 ou 18 ans".
Prosinecki en est l'incarnation. Après ce sacre, le milieu qui a marqué en coupe du monde pour deux sélections différentes (la Yougoslavie en 1990 et la Croatie en 1998) signera au Real Madrid. Il jouera aussi à Barcelone, à Séville, et retrouvera l'OM en 1999 en Ligue des champions avec le Croatia Zagreb. Sinisa Mihajlovic deviendra lui une légende de Série A (As Roma, Samp, Lazio et Inter), où il deviendra un des plus grands tireurs de coups francs de l'histoire du football. Il retrouvera également l'OM en 1999 en Ligue des champions avec les Laziales, s'offrant une bronca phénoménale lorsque son équipe obtint un coup franc en seconde période. Vladimir Jugovic a fait ensuite les belles heures de la Juventus avec qui il gagnera à nouveau la Ligue des champions mais il a également joué à la Samp, à la Lazio, à l'Inter et même à l'Atletico Madrid. Pancev jouera à l'Inter alors que Dejan Savicevic sera pendant six saisons un des hommes de base du Milan AC. Et c'est des tribunes qu'il verra l'OM enfin s'imposer dans la plus prestigieuse des compétitions européennes en 1993. Le réglement n'autorisait en effet que trois joueurs étrangers sur la feuille de match. Du côté phocéen, c'était Abedi Pelé, Boksic et Völler, pour le Milan, c'était Rijkaard, Van Basten et Jean-Pierre Papin, ce qui excluait tout de même Boban, Gullit et Savicevic !