OM-PSG : l'inconnue Nkoulou
A cinq jours du choc, la pression monte sur Marseille dans l'attente d'un classique plus qu'alléchant. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour ce rendez-vous attendu par l'ensemble du football français. Un PSG poids lourd, un peu poussif lors de la première partie de saison mais qui semble avoir retrouvé ses vertus grâce à un huitième de finale retentissant face à Chelsea. Les stars mondiales seront là, d'Ibra à Thiago Silva, en passant par Pastore et Verratti, et elles comptent bien conserver un titre qu'elles trustent depuis deux ans. Côté Marseillais, les tracas du début d'année semblent réglés. L'équipe de Bielsa a retrouvé l'envie et surtout un rythme de croisière plus qu'intéressant dans cette dernière ligne droite. Bien sûr, les cartons infligés à Toulouse ou Lens sont à relativiser compte tenu du calibre des adversaires, mais les attitudes ne trompent pas et les Olympiens semblent prêt pour se frotter aux caïds de la Ligue 1.
Dans cet optimisme général, une interrogation subsiste quand même. Si la défense a pu contenir sans trop de difficultés les attaques lensoises et toulousaine, et tenir tête aux jeunes cracks lyonnais, qu'en sera-t-il face aux tueurs froids que sont Ibrahimovic et Cavani ? Une vraie question que l'on se poserait moins en la présence du patron la ligne arrière olympienne Nicolas Nkoulou. Cette question va certainement alimenter nos colonnes dans les jours à venir, car il ne vous a pas échappé que le Camerounais pointe de nouveau le bout de son nez aux entraînements. Seul, tout d'abord, enchaînant les tours de terrains et les appuis sous l'oeil des préparateurs physiques, puis ce mardi en séance collective. Une opposition sur terrain réduit avec les jeunes du groupe "élite", suivie d'exercices avec le reste du groupe.
Opéré du genou gauche le 23 février dernier, Nkoulou peut-il sérieusement envisager de prendre part dans cinq jours au match le plus chaud de la saison ? Il faut déjà prendre en compte le fait qu'il a subi une arthroscopie, destinée à "nettoyer" un cartilage douloureux et le débarrasser de petits morceaux encombrants. Une opération non pas totalement bénigne, mais beaucoup moins lourde qu'une intervention sur les ligaments croisés par exemple. De là à espérer reprendre la compétition six semaines plus tard ? Cela paraît tout de même très court, ne serait-ce qu'en terme de ré-athlétisation et d'aptitude au rythme d'un match à très haute intensité. Mais aucun physique n'est égal en terme de récupération, et celui du Camerounais peut nous réserver une belle surprise.
Bien sûr, Jérémy Morel et Rod Fanni ne sont pas des seconds couteaux et sont prêts à tenir la baraque face aux assauts parisiens. Mais reconnaissons qu'un Nicolas Nkoulou en pleine possession de ses moyens nous donnerait un sacré coup de boost pour attaquer ce classique. On va suivre son évolution avec attention, et croiser les doigts sans toutefois se faire trop d'illusions.