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Luiz Gustavo de plus en plus carbo
SaisonPublié le 05/03 à 07:00

Luiz Gustavo de plus en plus carbo

Au Parc des Princes mercredi, Rudi Garcia n'avait pas attendu l'heure de jeu pour faire sortir Florian Thauvin et Luiz Gustavo. Le match était plié, il se projetait déjà sur la suite. A la fin du match contre Nantes, le coach de l'OM aurait pu répondre à ceux qui trouvaient qu'il s'était foutu de la gueule des supporters avec ce double changement prématuré : si les Phocéens arrachent un point contre Nantes, c'est grâce à Thauvin dans le temps additionnel, mais aussi à Luiz Gustavo qui a fait place nette dans la surface (et donc quelque part à l'arbitre de la rencontre qui n'avait cependant pas de quoi pavoiser). Si ça se trouve, les minutes économisées en coupe de France ont joué. Mouais. A bien y regarder, c'est avant tout le mental qui a permis aux deux guerriers de se distinguer. Cette rage de vaincre avant les trois coups de sifflet, ils l'auraient eu quoi qu'il arrive. Par contre, si on analyse tout ce qu'il s'est passé avant, la fatigue était belle et bien présente. Thauvin a manqué de lucidité sur certains choix. Cela lui était déjà arrivé par le passé. Luiz Gustavo également, et de suite cela est plus surprenant. 

Technique défaillante

Icône à Marseille autant qu'il est patron dans l'équipe marseillaise, Luiz Gustavo est intouchable. Mais force est de constater que contre Nantes, il n'a pas été bon. Alors certes, il n'était pas seul, loin de là. Au milieu, ses partenaires Zambo Anguissa et Sanson ont été frappés du même mal, à savoir un manque terrible de technique sur les premières touches de balle. Le Camerounais ne s'en cachait pas après le match, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Mauvais contrôle, ballon qui part trop loin, donné trop fort ou pas assez : le milieu olympien n'a jamais fait la différence au départ. Ces gestes ordinaires qui permettent de créer des brèches chez l'adversaire. A chaque fois, ces imperfections ont permis aux Nantais de bien se remettre dans leurs deux lignes de quatre pour harceler le porteur sans se faire percer. Offensivement, Gustavo a également été moins heureux dans ses choix. Moins présent aussi pour proposer une solution en retrait, tout près. Et enfin, quand il est monté, il a maladroitement empêché Payet de frapper au but. Sur le coup, il a une réaction qui lui est propre, pleine de classe, en prenant la tête de son coéquipier à deux mains pour s'excuser. Mais il n'y aurait à coups sûrs pas eu autant d'émotion (et d'indulgence) si c'était le pauvre Njie qui s'était amusé à laisser traîner son mollet n'importe où.

Pas de sélection finalement svp !

C'était un petit Luiz Gustavo, et cela fait quelques matchs que son apport va decrescendo. Mais comment peut-il en être autrement alors que le Brésilien joue tous les trois jours ? Malheureusement, il n'a pas le temps de souffler tout simplement parce qu'il n'a pas d'alternative. Il reste encore quatre matchs avant la trêve, et ils sont tous plus importants les uns que les autres. La Ligue Europa contre Bilbao ne peut pas être jouée à la va-vite au prétexte de la concentration maximale pour le championnat. Le déplacement à Toulouse permet de garder ses distances avec Lyon, là même où il faudra livrer une dernière grosse bataille avant un départ en sélection. Pour Gustavo justement, ce ne sera peut-être pas d'actualité avec le Brésil. Il y a quelques semaines, tout Marseille trouvait ça injuste. Désormais, personne ne va en vouloir à Tite de l'oublier de sa liste. Il va falloir se préserver, mais pas sur le terrain.