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Le dilemme Cabella
SaisonPublié le 08/10 à 07:00

Le dilemme Cabella

Dimanche dernier, la défaite au Parc des Princes est beaucoup mieux passée que les précédentes, en tout cas en terme de jeu. Il faut dire que cette fois-ci, les Olympiens ont mis toutes les chances de leur côté en alliant le coeur et la manière, même si cela n'a pas suffit. Incapables de trouver une quelconque inspiration offensive lors des piteuses défaites face à Angers et à Liberec, les joueurs de Michel ont démontré à Paris qu'un peu de cohérence au milieu et dans l'animation offensive pouvait changer beaucoup de choses.

Mis au banc des accusés ces dernières semaines pour ses choix contestables, Michel a une nouvelle fois soulevé des interrogations avec les titularisations de Rolando et De Ceglie en défense. En revanche, son choix de placer Rémy Cabella derrière Batshuayi, et non comme ailier gauche comme il le fait depuis son arrivée, a semblé payant. Une décision qu'appelaient d'ailleurs de leurs voeux tous les observateurs. L'ancien Montpelliérain, libéré des contraintes physiques du couloir gauche, s'est montré beaucoup plus entreprenant et a enfin pu faire parler son profil technique. "On a tenté le coup de mettre Cabella dans l’axe pour être un attaquant d’appui, expliquait Basile Boli, nouvel ambassadeur olympien, à Football365. On l’a retrouvé à son vrai poste. Je lui ai dit à la fin du match que c’était la première fois qu’il jouait avec la tête haute. Il a eu deux occasions en fin de match qui auraient pu faire mal".

Il est vrai qu'on a vu un Cabella libéré des tâches défensives, quasiment dans un rôle de deuxième attaquant, ce qui revient à dire que Michel a concocté au Parc un 4-4-2, ou un 4-4-1-1 pour les chipoteurs tactiques. Un repositionnement réussi pour le consultant du Phocéen Fabrice Celeschi : "On sent bien qu'il aime se retrouver un peu plus haut, et cela fait aussi du bien à l'équipe. Il décroche moins que ce que faisait Barrada et, du coup, Michy est moins isolé. De par son profil et ses qualités, c'est un joueur qui aime toucher beaucoup de ballons et participer au jeu, ça lui permet de rester concentré sur son match. Ce n'est pas un joueur comme Thauvin, capable de faire un coup sur un éclair. Michel a adapté son jeu pour lui permettre de mieux s'exprimer, un peu comme Payet, avec moins de tâches défensives et un pressing pour couper les relances des centraux. L'inversion entre Barrada et Cabella coule de source".

Du mieux, certes, mais pas encore du très haut niveau non plus. Il faut dire que l'on attendait beaucoup d'un joueur que l'on a vu peut-être un peu trop gros. C'est en tout cas l'avis de l'ancien défenseur et coach de l'OM Bernard Casoni et il l'explique au Phocéen : "Qu'est-ce qu'il a fait depuis trois ans ? Huit bons mois à Montpellier ? Il n'a pas joué la saison dernière et là, on le fait venir et on lui donne les clés de l'OM. On lui demande d'être le messie, mais il n'est pas prêt pour ça. C'est vrai qu'il a été un peu mieux à Paris, mais c'est parce qu'il n'avait rien fait jusque-là sur le côté gauche. Le problème, c'est que l'on a les mêmes profils. Barrada porte le ballon, Cabella porte le ballon, Alessandrini porte le balon... Il n'y a pas de fluidité, pas cette verticalité qu'on pouvait voir la saison dernière, parce qu'il y a beaucoup moins de déplacements".

Pour résumer, s'il reste beaucoup de travail à Cabella pour retrouver son meilleur niveau, il en reste encore plus à Michel pour rehausser celui de l'équipe. Tout est lié...