L'OM monte à Paris. Pour quoi faire ?
L'OM ira donc au Stade de France le 21 mai prochain. Crainte par certains, espérée par d'autres, la qualification est en poche. Il faudra défier l'ogre parisien dans l'enceinte francilienne du Stade de France. Peur d'une déculottée ou d'un fol exploit, les songes des aficionados marseillais seront hantés dans les jours à venir.
Le duo Passi-Boli a donc réussi sa grande première. Un soulagement pour le staff olympien, dont la joie presque excessive a surpris, voire choquée, au coup de sifflet final. Car finalement, qu'a-t-on vu sur la pelouse de Bonal au niveau du jeu ? Pas grand chose en première période et un peu de solidité en seconde. C'est maigre, et surtout ça n'a rien de rassurant face au quinzième de Ligue 2. L'écart n'était pas béant. Si le collectif s'est affiché en léger progrès, avec un poil plus de spontanéité et un doigt de jeu en équipe, il n'en reste pas moins que sur le plan individuel, Mendy étudie toujours les plans pour jouer simple, que Diaby est à la recherche d'un rythme de jeu perdu depuis trop longtemps et que Nkoudou a perdu la notice du jeu en équipe. Au niveau mentalité, la différence est quasiment nulle par rapport à l'ère Michel et le 'choc psychologique', savamment distillé devant la presse, est clairement, actuellement, aux abonnés absents.
Alors oui, l'OM peut s'offrir une onzième Coupe de France fin mai. Sur le papier, tout est possible. Mais si l'on veut rester lucide, les chances de victoire sont maigres, 10% au mieux. Si, d'ici là, l'OM enchaîne un ou deux succès, on pourra réévaluer le pourcentage à 15%, mais ça s'arrête là. Soyons lucides. Paris est infiniment supérieur à Marseille actuellement.
Mais outre la partie en elle-même, les dirigeants de la FFF doivent se faire des cheveux blancs. Oui, ce sera une affiche OM-PSG au Stade de France, avec un engouement et une exposition médiatique maximale, mais comment, et là est la grande question, va être géré le déplacement des supporters marseillais ? Ceux-là mêmes qui étaient par exemple interdits de déplacement à Monaco le week-end dernier. Ceux là même qui ont demandé pendant toute la partie la démission du président Labrune et dont la colère reste entière. Ceux là même qui expriment leur frustration depuis des mois au Vélodrome. Ceux là même qu'on menace d'interdire de stade pour les deux derniers matchs de la saison à domicile. Le tout, bien entendu, dans un pays en plein état d'urgence...
On terminera cependant par une note d'espoir et une maxime locale :"Impossible n'est pas Marseillais". Cela fera peut-être chavirer le coeur de la Vieille Dame, qu'on aime finalement tant. Vamos !