L'OM déjà assis sur un beau magot
Avec neuf journées disputées, l'OM a déjà joué un quart de son championnat. Et avec vingt-deux points glanés, il y a de quoi être optimiste pour la suite.
En s'imposant à Caen, les Olympiens ont bouclé de fort belle manière leur premier quart de championnat, avant une semaine de trêve internationale. Un quart de championnat, déjà. Il n'est donc plus question de parler de "bon départ" pour évoquer l'OM de Bielsa, l'équipe étant déjà bien lancée, surfant sur sa série en cours de sept victoires. Comme il y a eu auparavant un nul et une défaite, cela fait 22 points pour les Phocéens sur le premier quart-temps. Un de moins que l'AC Ajaccio sur toute la saison dernière. Si l'OM ne finira sans doute pas pour autant l'exercice avec 88 points, mais sait-on jamais, les temps de passage sont déjà impressionnants. Depuis le retour de la Ligue 1 à 20 clubs en 2002, seules deux formations ont réussi à faire aussi bien : le Lyon de Gérard Houiller en 2006/2007, avec Juninho, Malouda et un certain Benzema qui éclot alors, et le Monaco de Didier Deschamps, en 2003/2004, avec Giuly, Rothen, Morientes et Adebayor. Deux équipes qui ont dominé outrageusement le championnat, même si l'exemple monégasque montre bien que rien n'est acquis : après avoir compté près de douze points d'avance sur leur dauphin fin janvier, ils n'ont finalement terminé que troisièmes, totalement lessivés. Mais Evra et ses coéquipiers avaient clairement fait un choix, celui de la Ligue des Champions, où l'ASM ira en finale après avoir sorti le Real Madrid et Chelsea. Un choix que l'OM n'aura pas à faire cette saison. Alors, Marseille champion cette saison à six journées du terme de la Ligue 1 comme l'OL en 2007 ? Pas si vite.
"Je ne sais pas si ces statistiques prennent en compte les adversaires contre qui ces points ont été obtenus, si c'était à domicile ou à l'extérieur, si l'on peut comparer ce qu'il est possible d'arriver aux joueurs tout au long de la compétition, comme les blessures. Les statistiques ont une valeur relative dès qu'on les compare" balayait Marcelo Bielsa, interrogé sur le sujet la semaine passée. Bien vu. Si l'OM a rencontré la moitié de ses adversaires cette saison dans l'Héxagone, les Olympiens n'ont joué que deux équipes de la première moitié de tableau, dont aucune du top cinq actuel.
"C'est vrai que l'on n'a pas croisé des gros pour le moment. Mais dans ce championnat, à part Paris, peut-on se dire qu'il y en a d'autres ? C'est assez homogène. A-t-on quelque chose à envier à Lyon et Lille ? On a rencontré Saint-Étienne, je ne suis pas sûr que Lille, Lyon ou même Monaco aient montré plus de choses jusqu'à présent" argumente notre analyste, Fabrice Celeschi, qui est optimiste en regardant les temps de passage de l'OM à la fameuse moyenne anglaise (+5 actuellement, en détail ici). Mais avant de parler de titre, autant se fixer un objectif plus abordable, à court terme, même s'il n'en est que symbolique : l'obtention du titre de champion d'automne, être donc en tête à la fin des matchs allers, soit dans dix journées, ce qui n'est plus arrivé à l'OM depuis maintenant 12 ans.
> Retrouvez l'avis de Fabrice Celeschi en vidéo, qui évoque notamment la moyenne anglaise favorable de l'OM sur cette saison 2014/2015.
>> Donnez-nous votre avis concernant les chances de l'OM de remporter le titre en participant à notre débat en cliquant ici, les meilleures contributions seront publiées sur Le Phocéen.