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L'avenir de Villas-Boas à l'OM est-il écrit ?
SaisonPublié le 21/02 à 01:00

L'avenir de Villas-Boas à l'OM est-il écrit ?

André Villas-Boas va-t-il faire une deuxième saison sur le banc de l'OM ?

A la trêve, l'Olympique de Marseille n'avait que cinq points d'avance sur Rennes, théoriquement deux puisque les Bretons avaient un match en retard à disputer à Nîmes (qu'ils ont d'ailleurs gagné). Lyon et Monaco pouvaient se refaire avec des moyens spectaculaires au mercato. Et puis il y avait aussi le calendrier. Tous les gros à l'exception de Paris avaient été joués à domicile. Là, rien que sur janvier et février, il allait falloir se déplacer à Rennes, à Bordeaux, à Saint-Etienne et à Lille. Pas de quoi donc pavoiser et se dire que c'était fait pour le podium, et donc la Ligue des champions l'année prochaine. En ce sens, quand la direction sportive du club a reçu des appels pour des joueurs à faire signer en juin prochain, elle a freiné des quatre fers. "On n'y est pas, c'est trop tôt...", en guise de messagerie vocale. Mais désormais, l'OM a 12 points d'avance sur Lille à treize journée de la fin. Le podium est donc plus que sérieusement en vue, voire la deuxième place, celle directement qualificative pour la Ligue des champions. Le graal pour un OM qui a besoin de générer des revenus pour ne pas se faire taper dessus par le fair-play financier. Fidèle à sa réputation, André-Villas Boas n'a pas fait dans la langue de bois en conférence de presse sur le sujet : "On peut commencer à regarder d'un autre oeil la saison prochaine. Je pense qu'on va avoir cette réunion début mars. Maintenant qu'on a réussi cet écart au classement qui nous donne un peu plus de tranquillité, et si ça tient comme ça jusqu'à la trêve internationale (fin mars), on peut démarrer et entendre la position de toutes les parties. C'est ma responsabilité, Andoni aussi. C'est pour ça que si on a des joueurs qui nous intéressent, il faut commencer à les contacter, démarrer les négociations, voir s'ils sont intéressés. Il faut voir aussi les prolongations de contrat, voir quels joueurs on veut prolonger. Je pense qu'on peut démarrer maintenant, vu l'écart au classement, toutes ses questions". Vous pouvez retrouver l'intégralité de ses déclarations dans la vidéo. 

AVB et Zubizarreta d'un côté, Eyraud et McCourt de l'autre ?

S'il prépare la saison prochaine, ça veut dire que le coach s'inscrit à l'OM, pour de bon, fini la menace d'André Villas-Boas à Eyraud du mois de janvier ? Pas si vite. Car le Portugais a également dit ceci : "La seule chose que je dois faire en tant que professionnel d'un club avec lequel je suis sous contrat encore pour deux ans est de préparer les saisons futures. On attend de la part de Jacques-Henri (Eyraud) et de Frank (Mc Court) de savoir ce qui va se passer. Pour eux aussi il faut attendre le moment juste pour démarrer des conservations comme ça". Coup de froid ? Habile communicant, AVB a déjà présenté en quelques phrases la scène du rendez-vous. Il y aura donc l'actionnaire et le président délégué d'un côté de la table, lui et Zubizarreta, le directeur sportif à qui il jure fidélité, "l'architecte", comme il l'a appelé une fois, de l'autre. Est-ce qu'en tant que supporter de l'OM, on doit craindre ce rendez-vous comme une réunion avec Igor Levin et Marcelo Bielsa ? A priori non. 

Il attend pour voir

Pour Villas-Boas, il sera avant tout question de savoir si la situation qui lui a été présentée en juin dernier est toujours la même. "On a un problème évident de vente. On doit attendre ce qui va se passer au mercato" explique l'entraîneur. Une situation qu'AVB ne découvre pas. Mais dont il ne veut pas, non plus, qu'elle soit prétexte d'autres flux financiers. Depuis son arrivée à l'OM, le coach s'est renseigné sur ce qui a pu se passer à Marseille, notamment auprès d'agents portugais. Et même si la direction phocéenne a bien changé, le monde du football en général, et ses expériences mitigées, comme à Tottenham après le transfert de Gareth Bale, l'incitent à la plus grande prudence. Vendre, ok, c'est la règle du jeu. Mais pas plus que ce qui était prévu pour rentrer dans les clous du fair-play financier. Si c'est pour que McCourt se rembourse et que le coach se retrouve derrière en Ligue des champions avec une équipe de jeunes qui viennent à peine de sortir de l'oeuf, il faudra faire sans lui. Ce sera tout l'enjeu de cette discussion. Contrairement à l'épisode Bielsa, qui s'était déroulé en plein été, l'OM a l'avantage du timing. Il s'agirait donc de ne pas trop faire traîner les choses, d'un côté comme de l'autre.