OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Gignac-Batshuayi : duo de cogneurs
SaisonPublié le 17/04 à 13:57

Gignac-Batshuayi : duo de cogneurs

Marcelo Bielsa le concédait lui-même il y a quelques mois. A la question "Pourquoi ne pas aligner Gignac et Batshuayi ensemble ?", au lieu de systématiquement faire sortir l'un pour faire entrer l'autre, l'Argentin répondait qu'en vingt ans de carrière, il n'avait jamais su comment jouer avec deux attaquants de pointe. Pour lui, une attaque se compose d'un avant-centre, accompagné de deux ailiers, à droite et à gauche. Dommage pour l'OM qui compte avec le Belge et "APG" deux des meilleurs artilleurs du championnat. Ils doivent se partager le boulot, et à ce petit jeu-là, c'est souvent le natif de Fos-sur-Mer qui gagne avec vingt réalisations depuis le début de la saison, contre neuf au Diable Rouge. Mais les chiffres sont à étudier de plus près, car il a fallu 2600 minutes à Gignac pour enquiller ses vingt pions, ce qui est déjà une performance remarquable, alors que Michy n'a eu besoin que de 960 minutes pour mettre les siens, soit, à peu de chose près, un but toutes les 90 minutes. Dans les deux cas, des stats XXL. Des stats de titulaires, surtout.

Un statut que réclament depuis le début de la saison de nombreux observateurs, dont notre consultant du Talk Bernard Rodriguez : "J'aurais aimé les voir jouer ensemble plus souvent, car ils en sont capables. Pas forcément comme ce soir, avec Michy en dix, mais aux avant-postes, avec Payet derrière eux. Batshuayi avait été à la hauteur dans ce poste-là face à Lille, mais ce n'est pas sa vraie place. Déjà, il n'a pas la qualité de passe de Payet pour faire jouer les autres, mais il est surtout un vrai avant-centre, un buteur".

Sur la pelouse de la Beaujoire, Michy jouera donc en dix, à la place de Payet. On peut imaginer que le Belge sera plus en position de neuf et demi, et tournera autour de Gignac, sans oublier d'assumer un rôle défensif, notamment dans le déclenchement du pressing. C'est ce qu'il avait fait face à Lille au mois de décembre au Vél'. Sans négocier la plupart des mouvements offensifs comme peut le faire un Payet, il avait tout de même touché 58 ballons, tiré quatre fois au but, et surtout inscrit le pion de la victoire (2-1). C'est dans ce rôle-là qu'on l'attend ce vendredi soir à Nantes, avec cette qualité de frappe à mi-distance, lui qui n'a besoin que d'une fraction de seconde pour armer, toujours avec une grande précision. On compte bien sûr aussi sur sa puissance et sa qualité de dribble pour percer la muraille jaune mise en place par Der Zakarian (33 buts encaissés cette saison).

Evidemment, les inspirations de Payet dans la dernière passe vont manquer, mais aligner un tel duo d'attaque ferait saliver n'importe quel entraîneur de Ligue 1. Aux ailiers, Ayew et Alessandrini de l'alimenter en privilégiant un jeu plus écarté qu'à l'accoutumée. Si avec ça l'OM ne parvient pas à faire la différence face à Nantes, ce serait à désespérer !