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Garcia, comme une évidence
SaisonPublié le 21/10 à 07:00

Garcia, comme une évidence

Les choses vont très vite en football, et les rumeurs encore plus, surtout quand elles concernent l'OM. Il y a quelques mois, France Football annonçait avec certitude l'arrivée en grande pompe de Gérard Lopez à la tête de l'OM, accompagné de Marcelo Bielsa. Raté. Il y a moins d'une semaine, L'Equipe affirmait "à 99,9%" que Luis Campos serait le futur directeur sportif de l'OM. Encore raté. Mercredi, le Corriere dello Sport affirmait que Rudi Garcia avait repoussé les propositions de l'OM pour rejoindre l'Inter de Milan. Le lendemain, on apprenait qu'il serait sur le banc pour affronter le PSG dimanche soir. Telle est la vie d'un suiveur de l'OM. Annoncer, puis démentir, au gré des confidences intéressées et des tuyaux percés.

Le choix de la cohérence

Mais, toutes considérations déontologiques mises à part, l'OM a un nouvel entraîneur, et c'est bien là l'essentiel. Pas n'importe quel entraîneur, d'ailleurs, puisque les nouveaux dirigeants marseillais affirmaient plancher sur du haut niveau, de la compétence et de la cohérence sportive. C'est le cas avec Rudi Garcia, un nom que l'on savait apprécié au sein de l'équipe McCourt, et qui semble s'être imposé comme une évidence. Évidemment, un Mancini ou un Villas-Boas n'auraient pas fait tache non plus, mais il y aurait forcément eu une part d'inconnu en terme d'adaptation, de dialogue et d'implication, ce qui ne sera pas le cas avec l'ancien de la Roma. Certes, le supporter marseillais a toujours eu un faible pour les entraîneurs étrangers, ne serait-ce que par rapport aux passages inoubliables des Goethals, Gerets ou encore Bielsa. Mais Garcia vient de passer trois ans en Italie, et pas n'importe où, ce n'est pas un détail.

Il a toujours atteint ses objectifs

Même si ses derniers mois à la tête des Giallorossi n'ont pas été une réussite, ils sont loin de masquer le travail effectué durant trois ans. Le seul tort de Garcia aura finalement été de ne jamais réussir à devancer la Juventus, en terminant deux fois deuxième de la Serie A. Une performance qui lui a valu le respect des tifosi, mais aussi des grands joueurs qu'il a coachés, de Totti à Nainggolan, en passant par Gervinho, Pianic, Dzeko, De Rossi et tant d'autres. Un respect qu'il a gagné également à Lille, où il a su bâtir une équipe et un jeu offensif capables de propulser un club de milieu de tableau jusqu'au doublé coupe-championnat en 2011, avec un budget réduit. Encore une fois, il a su emmener dans sa progression de jeunes joueurs comme Hazard, Digne, Cabaye, Rami ou (encore) Gervinho. Même chose au Mans, où il a toujours dépassé ses objectifs avec un budget très serré.

Un premier rendez-vous raté

Autre atout, celui du charme. Doté d'un physique avantageux et d'une voix qui porte, Garcia en impose à ses auditoires, dans un vestiaire comme en conférence de presse. Sa cote auprès des joueurs romains est connue, et les Olympiens l'apprécieront rapidement. En revanche, son charisme et son autorité ont parfois gêné ses dirigeants, comme à la fin de ses années lilloises ou romaines, incontournable revers de la médaille. Mais rien de rédhibitoire pour entamer une lune de miel avec Marseille, une ville qui a déjà failli l'accueillir, d'ailleurs. C'était il y a quinze ans, en 2001. Fraichement licencié de St-Etienne, il avait été appelé par Bernard Tapie pour remplacer Tomislav Ivic. Emballé, il effectue le trajet pour négocier son arrivée quand un journaliste l'appelle pour le prévenir que l'OM avait changé d'avis en nommant Albert Emon !

Quinze ans plus tard, l'erreur est réparée. Le Vélodrome est encore plus beau, la pression encore plus forte, mais le chantier est toujours aussi vaste. À lui de jouer !