Faut-il vraiment se résigner face au PSG ?

Se poser la question de savoir si l'OM doit se résigner à ne plus boxer dans la même catégorie que le PSG, c'est déjà commencer à y répondre. En effet, comment imaginer pouvoir rivaliser, voire même essayer de donner le change, face à plus de 500 millions d'euros de budget et un actionnaire qui pourrait facilement en mettre le double, si besoin était ? Clairement, la réponse est non.

Pourtant, le football restant un sport disputé à onze contre onze, des bugs peuvent apparaître, parfois, de manière très ponctuelle. Pas plus tard que ce samedi après-midi, le Leicester de Claudio Ranieri en a encore fourni la preuve en faisant exploser les milliardaires de Manchester City chez eux (3-1). Un exploit pas vraiment ponctuel, puisque cette incroyable équipe domine le classement et va peut-être remporter le championnat le plus riche du monde. La preuve que le don de soi et, surtout, la compétence peuvent renverser des montagnes. Lorsque l'on parle de compétence, on pense bien sûr au formidable Claudio Ranieri, qui, l'été dernier, déclarait au Phocéen son envie d'entraîner l'OM si, d'aventure, les dirigeants faisaient appel à lui. Malheureusement, il attend toujours leur appel. Compétence également de l'ancien Caennais N'golo Kanté, pour lequel l'OM ne souhaitait pas débourser plus de cinq millions d'euros, en se moquant de ses dirigeants qui en demandaient deux de plus. Le garçon est aujourd'hui considéré comme le meilleur milieu défensif de Premier League. Enfin, compétence de l'incroyable Riyad Mahrez, refoulé de manière grotesque par les dirigeants marseillais et prochain transfert record en Angleterre. Sur ce dernier cas, il était évidemment impossible de deviner une telle ascension, mais il prouve qu'un bon scouting vaut souvent bien mieux qu'un gros chèque.

On peut citer d'autres exemples, comme l'Atlético Madrid, au budget à des années-lumière de ceux du Real et du Barça et qui vient souvent se mêler à la bagarre. Pas forcément devant, mais jamais bien loin. Citons enfin Porto, Valence ou Séville, pas plus riches que l'OM, voire moins, et qui s'invitent régulièrement à la table des grands d'Europe.

Tout cela pour démontrer que si l'OM ne peut évidemment pas rivaliser chaque saison avec l'ogre parisien, il n'est pas normal, ni acceptable, de le voir ramer à plus de trente points (32 actuellement). On peut d'ailleurs dire la même chose de Lyon, voire de Monaco, même si l'ASM tente de résister depuis trois saisons. Cette domination acceptée, finalement, est une chance pour nos dirigeants qui s'appuient depuis trois ans sur cette différence de budget pour laisser filer, dans l'indifférence générale, tout début de commencement d'ambition. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous. Mais comme dit Basile Boli, une victoire ce dimanche et la saison est sauvée, alors...