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Et si Franck Passi se métamorphosait ?
SaisonPublié le 26/05 à 07:00

Et si Franck Passi se métamorphosait ?

C'est l'une des informations de ces derniers jours. Franck Passi, Basile Boli et Vincent Labrune se sont retrouvés à la Commanderie lundi dernier pour évoquer la prochaine saison, tombant visiblement d'accord sur la nécessité de prolonger les prêts de Javier Manquillo et Florian Thauvin. Plus que dans l'identité des "recrues", la réelle information se situait peut-être dans la présence de l'entraîneur à cette réunion en haut lieu. Si les fameux repreneurs tardent à montrer le bout de leur nez, le club pourrait rester dans une posture de transition et recommencer la saison avec le même président, le même directeur sportif et donc le même entraîneur. Un schéma qui provoque plus d'une sueur froide chez les supporters. Car pour relancer la machine, à défaut de moyens, il faut un entraîneur capable de fédérer sur sa seule personne, avec des idées sur le jeu, capable de faire venir des joueurs ciblés qui ne coûtent pas forcément cher mais qui s'inscrivent directement dans le projet. Soit l'exact inverse de ce que représente actuellement Franck Passi, l'homme de consensus, adjoint de Baup, Anigo, Bielsa puis Michel. 

Autorité mise à mal

Difficile de trouver un joueur capable de s'engager dans les semaines à venir à l'OM avec comme principal argument l'espoir placé dans le projet de jeu de Franck Passi. Pour la finale de la coupe de France, l'entraîneur de l'OM a sorti en seconde période Barrada pour faire rentrer Brice Dja Djédjé et ainsi pousser avec une défense à trois derrière. Ce qui n'a pas vraiment eu l'effet escompté, Passi reconnaissant après coup que toutes les consignes n'ont pas été respectées. Une posture qui le fait passer au mieux pour un entraîneur "à la Michel", qui se défausse sur ses joueurs. Au pire pour un entraîneur "à la Passi" qui n'arrive pas à se faire respecter par son groupe, comme lorsqu'il y a deux saisons, il avait demandé à André Ayew et Payet de faire un tour supplémentaire à la fin d'un entraînement et que les deux éléments ne s'étaient pas exécutés. 

S'il est vraiment désigné comme le patron...

Pour autant, l'exemple récent de Bruno Génésio à Lyon prouve qu'il ne faut pas forcément négliger les éternels adjoints. Une fois entraîneur principal, le Lyonnais a su imposer ses idées avec un 4-3-3 qui allait pourtant contre les facultés de Fékir et Valbuena. Passi a lui imposé un système à deux attaquants, pas si courant en Ligue 1. Avec cette nouvelle saison, il pourrait sans mal imposer une nouvelle dynamique et se présenter comme un entraîneur nouveau, faisant taire ses détracteurs. Il n'a pour cela besoin de pas grand-chose. Et en même temps beaucoup : une approbation réelle de la part de sa direction. Si Franck Passi est adoubé dès le début par sa direction, que la saison qui arrive est présentée comme celle de son projet et qu'il a réellement son mot à dire sur le recrutement, son aura pourrait rapidement se multiplier. Après tout, l'effectif est voué à être remodelé dans les grandes largeurs, ceux qui l'ont connu comme adjoint/traducteur ne seront plus légion. S'il a la main dès le départ sur la préparation, il est tout à fait envisageable de le voir former un groupe commando capable de déjouer les pronostics en Ligue 1. Tout du moins autant que les techniciens actuellement disponibles sur le marché et qui n'ont pas des demandes trop élevées en termes de salaires et/ou de staff comme Jocelyn Gourvennec. Comme le faisait remarquer Jérémy Djaoui sur le plateau du Talk Show : "Si on nous proposait un ancien adjoint de Bielsa, qui avait passé un an à ses côtés et qui souhaitait se lancer à la tête d'une équipe, on serait tous contents". Reste donc à voir quelle considération lui sera donnée par sa hiérarchie pour y croire.