Et maintenant, on fait quoi ?
L'OM s'est incliné à Braga (1-0) sans que l'on sache dire vraiment s'il faut s'en inquiéter ou pas. Comme pour les défaites à l'extérieur en Europa League, à Guimaraes et Salzbourg, c'est la réaction du dimanche en championnat qui permettra de déterminer si l'équipe était dans la gestion ou la suffisance. Pour l'instant, comme pour les autres revers dans cette compétition, c'est sans conséquence puisque les Olympiens ont eu la bonne idée de s'imposer largement à l'aller (3-0). Du coup, le tirage des huitièmes se présente et il est plutôt excitant. Vous pourrez d'ailleurs le suivre, peu avant 13h, sur le Phocéen en direct. C'est un tirage intégral, ce qui veut dire que l'handicap de l'OM d'avoir fini deuxième de sa poule est désormais gommé. Place à la fameuse chance des boules chaudes, boules froides (si un certain Didier D. veut bien nous prêter un peu son karma...), car tous les tirages ne se valent pas. On peut même départager ça en quatre catégories.
Commençons par les tirages à éviter absolument : le Red Bull Salzbourg, rencontré il y a quelques mois en phase de poule, et Lyon. Si ce ne sont pas les plus coriaces au menu de l'OM, c'est juste que la répétition des matchs face aux mêmes adversaires n'est pas ce qui se fait de mieux. Pour le spectacle et les nerfs. Surtout que le match retour est programmé... trois jours avant OM-Lyon en championnat !
Il y a ensuite un groupe d'équipes pas franchement sexy, mais qui a le mérite de laisser entrevoir la qualification. Un peu comme Braga. Le Lokomotiv Moscou, qui vient de sortir un Nice en petite forme en ce moment, les voisins du CSKA Moscou, le Viktoria Plzen dont se méfiait Maxime Lopez au tour précédent et le Dynamo Kiev, qui n'est plus aussi fringuant qu'il y a quelques années. Attention quand même, le niveau monte d'un cran net et il ne faut pas imaginer se mettre cette fois-ci à l'abri dès le match aller. Ce sont en outre de longs déplacements pas vraiment au goût de Rudi Garcia qui sait que cela peut impacter sur le déplacement à Toulouse en championnat, situé entre les deux manches.
Pour ces huitièmes de finale, le club marseillais pourrait également tomber sur une formation de son calibre. Soit des outsiders européens, qui n'auraient pas forcément leur place au même stade en Ligue des champions mais qui restent prestigieux. C'est sûr, les éliminer ne sera pas chose aisée. Mais le parcours européen prend alors une tout autre dimension. L'OM ne serait plus alors l'équipe qui est arrivée là presque par hasard. Cela devient une performance qui peut rentrer dans l'histoire et remplir le Vélodrome. Il est question du redoutable Red Bull Leipzig, qui a sorti Naples et Monaco en Ligue des champions, du Zénith Saint Peterbourg, qui a sorti l'OM au même stade de la compétition en 2006 et 2008, de l'Athletic Bilbao, croisé en 2016 et qui semblait alors tellement supérieur, du Sporting Portugal de Jorge Jesus et de la Lazio Rome qui a une attaque de feu en Série A.
Il y a, enfin, quatre têtes d'affiche. De véritables chocs en perspective, avec un Vél plein à craquer, la vraie coupe d'Europe. Sauf que si c'est l'Atletico Madrid qui est tiré, cela va être compliqué d'envisager de passer au tour suivant tant les Madrilènes sont archi-favoris dans cette compétition. Juste le plaisir de se dire qu'Antoine Griezmann aura enfin l'occasion de découvrir le public phocéen. Si c'est Dortmund qui est tiré, c'est Michy Batshuayi qui aura lui droit à des retrouvailles. Et si les Allemands sont un peu moins bien armés, cela reste un peu la même problématique. Ce qui n'est pas vraiment le cas du Milan AC de Gennaro Gattuso ou du Arsenal d'Arsène Wenger, qui font tourner dans cette compétition. Mais il faut les sortir, et c'est plus à la portée de l'OM que de n'importe quel autre club français.