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Et maintenant, à lui de jouer !
SaisonPublié le 02/02 à 07:00

Et maintenant, à lui de jouer !

En instaurant des places à tarifs réduits pour OM-Lyon mardi, Jacques-Henry Eyraud avait fait le pari d'un stade Vélodrome enfin rempli pour venir à bout du rival rhodanien. Pari gagné, avec plus de 50 000 spectateurs en folie et une qualification bien méritée. Il faut dire que le public marseillais, un peu mou du genou ces derniers mois, a retrouvé cette furia qui le rend incomparable en chauffant cet OM-Lyon de la première à la 120e minute, et même au-delà. Une cocotte-minute qui a fait dire au président qu'il se croyait "dans un concert de heavy metal". C'est un peu vrai, et on peut ajouter que dans le rôle central, c'est un certain Dimitri Payet qui a enflammé la salle, au-delà du but rageux de Doria.

Une ovation de rock star

En s'engageant dans ce transfert périlleux et onéreux, les dirigeants marseillais ont fait un calcul simple. Le Vélodrome ne se remplira qu'avec l'apport de stars sur la pelouse, et ils ont désigné le Réunionnais comme tête de gondole incontournable, quel qu'en soit le prix. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne se sont pas plantés. L'ovation a débuté à sa sortie du tunnel pour l'échauffement, elle s'est prolongée à l'annonce de son nom par le speaker, pour se poursuivre lorsqu'il a quitté le banc afin de se préparer à une éventuelle entrée en jeu. Un échauffement qui a duré une bonne demi-heure, provoquant des frémissements de plaisir à chacune de ses accélérations le long de la ligne de touche, au pied d'une tribune qui n'avait d'yeux que pour lui. Inutile de parler de l'ovation qui a accompagné son entrée à la place de Thauvin, elle fut gigantesque, à l'image de son transfert, et il a pu le constater : "C'était exceptionnel. Je ne m'attendais pas à autant de ferveur et c'est un moment dont je me souviendrai" (sa réaction complète en vidéo).

Un effet psychologique sur Lyon

Reste maintenant le jeu, celui que l'on attend pour nous éclairer, pour briser les reins des défenseurs adverses et nettoyer les lucarnes du Vél' et d'ailleurs. Nous n'en sommes pas là pour le moment. Mardi, c'est son nom qui a fait lever le public, et pas ses jambes, encore engourdies par un mois d'inactivité forcée et un bras de fer éreintant. "Je l'ai bien senti, mais c'est normal, il faudra prendre le temps. On va faire ce qu'il faut pour jouer le plus vite possible", expliquait-il après la rencontre. Précis dans ses transmissions, Payet s'est contenté de ne pas perdre les ballons qu'il a touchés, sans toutefois se montrer menaçant. Mais il y a aussi ce que l'on ne voit pas, et il est évident que cette entrée a eu un impact au moins psychologique sur des Lyonnais soudain plus fébriles, ce qui n'aurait pas été le cas avec un Khaoui ou un Sarr, avec tout le respect qu'on leur doit. Le match de Metz, vendredi, nous en dira certainement plus sur son état de forme, même s'il n'est pas interdit de penser que Garcia le préservera, vu les performances abouties d'un Cabella très percutant ces dernières semaines.

Mais l'essentiel est là. Le nouvel OM a véritablement démarré, et Dimitri Payet va piloter son envol. À lui de jouer, d'écrire cette nouvelle histoire que l'on commentera avec un plaisir non dissimulé.