Entre l'OM et les Portugais, c'est compliqué
Disons-le tout net : l'OM n'aime pas les clubs portugais, mais alors, pas du tout. Que ce soit Benfica en 90 et en 2010, Porto en 2003 et 2007, Braga en 2015 et même Guimaraes cette saison, tous nous ont posé des problèmes. Porto nous a éjectés sans ménagement de la Champions League à deux reprises, Benfica a fait de même en 1990 dans les conditions qu'on connait (main de Vata en demi-finale de C1) et en Europa League en 2010. Braga nous a privés de la première place de la poule de la même Europa League en 2015, et enfin Guimaraes nous a battus 1-0 au Portugal, avec en prime l'affaire Evra. Une défaite qui nous a aussi privés de la première place du groupe. Pour résumer, qu'il soit petit ou gros, l'OM n'a jamais sorti un club portugais, et ça commence à bien faire.
Clairement, il ne fait pas bon aller jouer au Portugal pour l'OM, avec un seul point récolté là-bas (nul à Benfica en 2010). Tous nos succès ont été obtenus à domicile, ce qui atténue tout de même le pressentiment avant de recevoir Braga ce jeudi soir. Braga, cette équipe que l'on avait découverte il y a un peu plus de deux ans, avec ses bons joueurs inconnus à chaque poste, et que l'on pourrait comparer à une sorte d'AJ Auxerre des années 90 à la sauce portugaise. En gros, ça forme, ça recrute malin, ça revend et ça recommence. Tout cela sans jamais s'éloigner de la quatrième place de la Liga Nos, les trois premières étant généralement préemptées par le trio Porto-Benfica-Sporting. C'est d'ailleurs ce qu'expliquait Rudi Garcia en conférence de presse : "Ils sont quatrièmes de leur championnat. Ils ne sont plus à portée des trois premiers et ils ne craignent plus grand-chose derrière. C’est une équipe qui court beaucoup, c’est un très bon adversaire et cela devrait donner deux belles rencontres".
Une fois le constat posé, il y a tout de même de quoi rester optimiste. L'OM de cette saison démontre match après match qu'il est redevenu un grand de la Ligue 1, capable de rivaliser sur son terrain face au PSG (2-2) et de jouer des coudes avec Monaco pour la deuxième place en fin de saison avec des joueurs de calibre mondial tels que Thauvin, Gustavo, Rami et Payet. Ce n'est évidemment pas le cas de Braga, mais le 4-4-2 de Ferreira se montre très solide cette saison avec une belle assise défensive et une vraie capacité à contrer. Alors, faisons en sorte de faire respecter la hiérarchie ce soir, et on parlera moins de ce lourd passif face à nos amis portugais.