OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Du coeur, de la réussite... et un mercato ?
SaisonPublié le 17/01 à 07:00

Du coeur, de la réussite... et un mercato ?

Tout le monde l'a vu arriver gros comme une maison. A 0-0, alors qu'il reste un gros quart d'heure à jouer, Valère Germain manque son penalty face à un portier à qui tout semble réussir. Le train est peut-être passé, l'OM se dirige vers un match rageant où deux points s'envolent. Rien de bien surprenant dans cette Ligue 1 "où tout le monde peut battre tout le monde". Après tout, c'est arrivé à Lyon et à Monaco quelques jours plus tôt, il ne fallait pas non plus croire qu'une victoire à Rennes, aussi convaincante soit-elle, allait suffire à se les mettre derrière. Tant pis pour nous. Et puis non, finalement, l'OM s'impose 2-0 contre Strasbourg. Comme un symbole, c'est Valère Germain qui insiste sur un centre de Thauvin dans la surface et un contrôle un peu large, avec une frappe en pivot sur le portier. C'est contré mais Njie est là pour l'envoyer au fond des filets. Et pour en finir avec la symbolique, Payet tord le genou du pauvre Oukidja pour marquer le deuxième but. Ce n'est pas pour se moquer du gardien alsacien. On espère bien évidemment pour lui qu'il pourra vite refouler la pelouse. Mais le message reste : quand on veut se mettre en travers de cette équipe, ce n'est pas sans risque. 

Njie ne marque pas par chance

Si Lyon et Monaco ont de sacrés effectifs, l'OM a un sacré mental. Au passage, une sacrée condition physique également. Car faire la différence dans le dernier quart d'heure après avoir joué 72 heures plus tôt, ce n'est pas donné à tout le monde. Mais c'est bien connu, le football, c'est avant tout dans la tête que ça se passe. D'un coach tout d'abord, qui a la sérénité et le flair de relancer Clinton Njie et de laisser reposer Dimitri Payet pour mieux l'utiliser au besoin dans la dernière demie-heure, laissant Ocampos fatiguer l'adversaire au préalable. Mais d'un groupe également. D'un Clinton Njie par exemple. Combien d'attaquants auraient douté dans sa situation ? Au moment de marquer, combien auraient préféré assurer du plat du pied, cherchant avant tout à cadrer pour ne pas s'attirer les foudres du public ? Lui non, il a vu le ballon arriver, il a pris ses responsabilités, l'envoyant fort sous la barre pour éviter un retour salvateur ou un sauvetage défensif sur la ligne. Cet OM a gagné au courage, avec des Sakai et des Zambo Anguissa qui ont préféré serrer les dents toute la partie plutôt que d'abandonner leurs camarades et de se soigner.

Vite le mercato ?

Mais il ne faut pas non plus trop en faire avec cette victoire contre Strasbourg. Penser que ce mental de guerrier va servir seul à se dépêtrer des situations semblables qui se présenteront lors des prochaines journées de championnat. Rudi Garcia ne s'est pas caché derrière la rigueur des Strasbourgeois pour expliquer la faible première mi-temps phocéenne. Il le sait, son équipe doit faire mieux. Et ne doit pas autant être dépendante de Dimitri Payet. En ce sens, et en attendant de savoir l'indisponibilité exacte de Morgan Sanson et Kostas Mitroglou, il n'est peut-être pas idiot de considérer que le mercato est ouvert et qu'il y a peut-être de quoi se renforcer, aussi pour porter un coup au moral de Lyon et surtout de Monaco, qui n'est pas certain de garder Thomas Lemar au-delà du 31 janvier. Parce que cet OM fait pour l'instant vibrer, mais s'arracher en janvier pour finalement éparpiller des points en route au printemps en constatant qu'on a trop tiré sur la corde de certains, c'est peut-être encore plus frustrant.