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Deux avant-centres de métier SVP !
SaisonPublié le 22/04 à 07:00

Deux avant-centres de métier SVP !

Le nouvel organigramme de l'OM ne doit pas être jugé sur cette saison. Tout commencera vraiment lors de la prochaine. Bon. En attendant, il y a des matchs à disputer, une qualification en Europa League à aller chercher. Et des enseignements à tirer. C'est le cas de ce match nul à Nancy (0-0) sur lequel on peut revenir pour autre chose que le très mauvais arbitrage de Monsieur Rainville. Il y a d'abord de quoi s'interroger sur cette manie des joueurs de l'OM à n'être performant qu'en seconde période. Peut-être bien parce que Nancy était mordant en première mais qu'ils n'avaient plus le coffre pour l'être par la suite. Mais les joueurs de Rudi Garcia n'ont pas su en profiter. Encore une fois, beaucoup de frappes, mais très peu de cadrées. Beaucoup de possession devant le but, de passes bien senties, mais peu de filets qui tremblent. Pas besoin d'en dire plus. A Nancy, il a manqué à l'OM un avant-centre de métier. Le fameux renard des surfaces, celui avec qui le "match piège" n'existe pas car il tue rapidement tout suspense. Mais là, les Sanson, Lopez, Payet et Thauvin ont vu Njié dans la surface adverse, positionné entre les centraux, alors ils ont refait un tour avec le ballon, cherchant une autre solution, permettant aux défenseurs lorrains de souffler et bien se replacer. Avec le Gomis qui jouait contre Saint-Etienne, qui a dès le début été dans le bon tempo, l'affaire aurait été rapidement pliée, ne serait-ce que par la confiance qu'il aurait donné aux autres, en faisant le sale boulot en point de fixation. Mais là, sans repère devant, les créateurs de l'OM avaient du mal. Des robots aspirateurs non programmés. 

Alors l'idée n'est pas de revenir sur les cartons reçus par Gomis qui ont amené son absence pour cause de suspension en Lorraine (même si celui récolté contre Dijon était fort injustifié). Le but n'est pas non plus de débattre sur l'utilité ou non de le conserver dans l'effectif une saison de plus. Juste de se dire que la saison prochaine, le club phocéen, s'il aspire à de grandes choses, se doit d'avoir deux buteurs dans son effectif. Deux hommes dont c'est le métier. Deux joueurs qui n'auraient pas eu la seconde de contemplation de trop qu'a eu Rémy Cabella lorsque Ndy Assembé a relâché son ballon. Dit comme ça, cela semble être d'une évidence folle. Mais l'OM sort de plusieurs années de gestion douteuse à ce niveau. L'an dernier, il ne fallait pas faire d'ombre à Michy Batshuayi, la poule aux oeufs d'or. Quelques années auparavant, alors qu'Elie Baup réclamait à sa direction un buteur pour mettre André-Pierre Gignac en concurrence, son président préférait faire signer Florian Thauvin le dernier jour du mercato pour lui proposer d'utiliser Saber Khalifa en doublure en pointe. Avec la réussite que l'on sait derrière... C'est même devenu une mode en France, où Lacazette et Cavani, à Lyon et à Paris, n'ont pas vraiment de doublure, alors que le numéro 9 est pourtant bien connu pour être une espèce à part. Si l'on regarde les effectifs de ceux qui sont encore en course en Ligue des champions, on s'aperçoit que l'Atletico Madrid peut compter sur Gameiro, Fernando Torres et Correa, la Juve sur Higuain, Mandzukic et Dybala, Monaco sur Falcao, Germain et MBappé alors que le Real Madrid peut se payer le luxe de voir Karim Benzema et Alvaro Morata alterner en pointe. Alors même si les postes où il faut se renforcer sont nombreux, il faut s'assurer que l'OM sera toujours en mesure de se présenter sur un terrain avec un avant-centre, un vrai. Et donc en compter au moins deux dans son effectif pour parer à toutes éventualités. Dans le cas, bien sûr, où l'on ne veut plus être à la merci des "matchs pièges".