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Ca envoie quand même du jeu !
SaisonPublié le 11/12 à 07:00

Ca envoie quand même du jeu !

Ses détracteurs se retrouveront au moins sur ce point. En conférence de presse juste après OM-ASSE (3-0), Rudi Garcia ne s'est pas fait prier pour rappeler qu'il avait pris des risques et aligner une équipe bien offensive pour ce match. Vous pouvez retrouver la séquence dans la vidéo. C'est vrai, ce n'est pas aussi glamour que les traits d'humour de Gerets ou la timidité de Bielsa. Mais entendons-nous bien, cela reste de l'ordre du gadget. Ce qui compte, c'est ce qui se passe avant, sur le rectangle vert. Et là, l'espace de 90 minutes, l'équipe de Garcia n'avait rien à envier dans ce qu'elle a proposé au public à celle de l'Argentin ou celle du Belge. 

Technique à tous les étages

Il y a quelques semaines, Rudi Garcia avait du mal à se faire entendre lorsqu'il voulait parler de projet de jeu. Aujourd'hui, au prix d'une gestion minutieuse, il peut reprendre la conversation en bombant le torse. L'OM a galéré en Europa League ? Il peut répondre que le club est qualifié alors qu'après ces redoutés matchs du jeudi, l'OM a récolté 16 points sur les 18 en jeu. Et encore, les deux unités qui manquent à l'appel, c'est Edison Cavani qui les a subtilisées avec son maudit coup franc dans les arrêts de jeu. L'entraîneur peut en outre compter sur un groupe de 18 joueurs pleinement concernés, ce qui permet de tirer le meilleur de chacun avec le ressort de la concurrence. Un cercle vertueux qui permet du coup d'avoir l'équipe qui lui ressemble le plus, car ceux qui sont alignés sont ceux qui appliquent le mieux les consignes. Et à domicile, après les succès contre Caen (5-0) et Guingamp (1-0), une tendance se dégage après la démonstration face aux Verts (3-0). Au prix d'un pressing dynamique incarné par Luiz Gustavo, qui trace une ligne virtuelle où il se trouve et que l'adversaire ne doit pas dépasser, cet OM presse très haut. Derrière, une fois le ballon récupéré, ça ne pose problème à personne de jouer dans des espaces réduits puisqu'ils ont tous pris option technique à leur bac de footballeur. Cela devient forcément un cauchemar pour les défenseurs adverses. Car chaque opposant est capable d'éliminer individuellement, ou d'avoir une solution en passe courte. Voire de renverser totalement le jeu d'une transversale, vu que le contrôle de celui à l'autre bout va être nickel, cela a été le cas plusieurs fois dans la partie. Et autant le dire tout net, cela faisait un sacré moment que cela ne se produisait plus au Vélodrome.

Que cela devienne une marque de fabrique

Effectivement, Garcia a raison de souligner qu'il a pris des risques. En cas de contre-performance, tout le monde lui serait tombé dessus, se demandant quel était l'intérêt de relancer la paire Sanson-Lopez qui n'avait pas marché en début de saison. Mais au final, il a trouvé son équipe-type : la plus technique possible avec Germain, Payet, Thauvin, Sanson, Lopez, Amavi et Sarr. On n'est plus très loin de la formule trouvée à l'époque par Gerets qui avait permis de faire cohabiter Cissé, Niang, Valbuena, Nasri, Cheyrou... Pour vraiment rentrer dans le jeu des comparaisons, il va juste falloir inscrire ces performances dans la durée. Ce n'est pas une question d'opposition. La légende de Bielsa s'est écrite avec un football léché et des roustes contre des équipes qui ne sentaient pas le haut du tableau (Nice, Reims, Toulouse, Lens...). Cet OM-là a par ailleurs fait bonne figure contre le PSG. Il faut par contre répéter ses entames au Vél, avec ce démarrage pied au plancher pour donner un tempo digne de Whiplash, pour que cela devienne une véritable marque de fabrique. Et là, Rudi Garcia pourra même pousser le vice jusqu'à faire du Raymond Domenech derrière en conférence de presse, plus personne ne pourra rien lui dire.