Brest 1-1 OM : une bonne formule à trouver devant

Après une semaine d'euphorie, dopée par la victoire contre Reims et la signature d'Alexis Sanchez, l'OM est retombé dans le dur contre Brest. Un match nul avec tout de même 17 tirs au but à 5 pour les Bretons, devant également au petit jeu des occasions nettes. Pourtant, Alexis Sanchez est entrée à la pause. A ce moment-là, l'OM maîtrisait le match même si ce n'était pas brillant, et sentiment était donné que le trio de devant pouvait être changé tant les solutions sur le banc étaient nombreuses (Payet, Luis Suarez, Bakambu, Veretout et donc Alexis Sanchez). Au final, l'OM a perdu le fil du match et concédé l'égalisation. La faute du Chilien ? Loin de là. Ce n'est pas là qu'il sera jugé et, quand bien même, il n'a pas démérité malgré son manque de condition. C'est que le problème semble plus global. 

Trois places, huit candidats ?

Milik, Cengiz Under, Gerson, Alexis Sanchez, Bakambu et Payet : sur les six éléments offensifs utilisés sur ce match, pas un n'a vraiment donné satisfaction. C'est bien la preuve que quelque chose ne tourne pas rond. Et encore, Luis Suarez est finalement resté sur le banc alors que Veretout a joué plus bas. Mais ce n'est pas pour autant qu'il y a un problème de fond. Le système voulu par Igor Tudor, qui fait la part belle aux pistons, s'est encore illustré sur le but phocéen : centre de Clauss pour une finition de Nuno Tavares. Les couloirs, ce sont pour eux, du coup, les trois éléments offensifs doivent plus se concentrer sur l'axe, accaparer l'esprit de tout le système défensif adverse. Sur le papier, avec la qualité technique du compartiment d'attaque, ça peut faire très mal. Mais dans les faits, ce n'est pas encore totalement le cas. Sans se marcher sur les pieds, ils donnent le sentiment de faire à trois le boulot que seuls deux pourraient faire, et un coup de main de Gerson à Rongier et Guendouzi aurait pu être le bienvenu. L'entrée d'Alexis Sanchez a accentué ce sentiment. Comme si ces partenaires voulaient voir ce dont il était capable, en oubliant de lui proposant des solutions intéressantes. Gageons donc que cette équipe se construit progressivement : la défense, les pistons, les milieux défensifs... reste donc à trouver la bonne formule sur les trois postes offensifs. De quoi rassurer Payet, qui n'est pas rentré avec les dents qui rayent le parquet, pour rester poli : les dés ne sont pas encore pipés, personne n'a vraiment pris d'avance, tout est encore possible. Il va falloir faire de belles sessions d'entraînement cette semaine pour gagner sa place pour Nantes.