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Aranguiz : pourquoi c'est compliqué pour l'OM
MercatoPublié le 07/07 à 10:22

Aranguiz : pourquoi c'est compliqué pour l'OM

Charles Aranguiz est le nouveau fantasme des supporters olympiens, et ils ont du goût. Le milieu chilien de la "Roja" l'a démontré tout au long de la campagne victorieuse de sa sélection lors de la Copa America. Mais le dossier Aranguiz est-il au goût de l'état-major olympien ? C'est moins sûr.

Son prix, déjà. Pour le moment, on ne le connait pas. Des chiffres ont bien circulé, entre sept et neuf millions d'euros pour chiper "El Principe" à l'Internacional Porto Alegre, où son contrat court jusqu'en 2018. Mais c'était avant le sacre du Chili et les performances XXL d'Aranguiz. Aujourd'hui, au gré des propositions et des clubs intéressés, le ticket d'entrée à la table des négociations est en hausse comme l'explique au Phocéen l'agent brésilien basé à Porto Alegre Cesar Behling : "La Copa America fait logiquement grimper les prix des joueurs chiliens, en particulier pour Charles Aranguiz qui est passé du statut de très bon joueur à celui de tête d'affiche. Aujourd'hui, on parle de 13 millions d'euros au minimum, peut-être 15...".

Behling, très au fait de tout ce qui se passe à l'Internacional, révèle que tout va se passer dans les prochaines heures ou les prochain jours pour le milieu de terrain : "Le président du club s'est envolé hier soir pour l'Europe. Il va avoir du travail car beaucoup de clubs sont intéressés, principalement en Allemagne, en Angleterre et en Italie. En ce qui concerne Aranguiz, je pense que sa préférence va vers la Premier League, mais l'OM et la Ligue 1 ont une bonne réputation ici". En effet, la concurrence s'annonce sévère car on évoquait hier lundi Séville, Arsenal, Chelsea et même Manchester City selon la presse brésilienne. Mais attention, toutes ces rumeurs sont à prendre avec des pincettes, car l'intox n'est jamais loin lorsqu'il s'agit de faire flamber les prix.

C'est, en effet, le deuxième aspect des difficultés auxquelles seront confrontés les clubs intéressés. Comme tout joueur sud-américain qui se respecte, et surtout lorsqu'il joue au Brésil, Aranguiz appartient en partie à une société : le Sonda Group, du nom de son propriétaire Delcir Sonda. "L'affaire sera compliquée, explique Cesar Behling, car Sonda détient 70% du joueur et l'Internacional, 30%. Il faudra donc traiter avec les deux parties". C'est là que le bât blesse. Le club brésilien était censé payer une certaine somme d'argent afin de récupérer 20% supplémentaires et détenir au final la moitié des droits du joueur, mais Sonda n'a rien touché pour le moment et revendique désormais l'intégralité des droits d'Aranguiz. Un classique du football brésilien, où les interlocuteurs sont toujours nombreux, et un casse-tête pour l'acheteur potentiel qui devra faire face aux manoeuvres des dirigeants de l'Internacional, menacés de ne pas toucher un centime sur l'opération.

Espérons que ce sac de noeuds n'empêchera pas l'OM, qui a déjà été confronté à ce cas de figure avec Doria, par exemple, de se pencher quand même sur le dossier. Vu l'engouement, c'est même fortement conseillé...