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Sauzée : "Commenter l'OM, c'est toujours délicat pour moi !"
InterviewPublié le 09/12 à 15:00

Sauzée : "Commenter l'OM, c'est toujours délicat pour moi !"

L'ancien milieu de terrain de l'OM Franck Sauzée, qui a fait le buzz avec son commentaire sur le but de Morgan Sanson, confirme qu'il prend beaucoup de plaisir à commenter au Vélodrome.

Décidément tout va bien cette saison à l'OM. Il y a du jeu, des résultats, il y a même des commentaires qui donnent encore plus envie de s'enthousiasmer. C'est en effet de plus en plus Franck Sauzée qui commente les matchs de l'OM pour Canal+. Et les envolées lyriques du champion d'Europe 93 commencent à devenir virales. Il y avait sa stupéfaction sur le but de Radonjic contre Brest, il y a désormais son cri sur le but de Sanson face à Bordeaux, largement relevé par Twitter ce dimanche soir. Interview avec l'ancien milieu de terrain, amusé de savoir qu'il est parmi les noms les plus commentés sur la soirée. 

Franck, votre plaisir sur le but de Morgan Sanson contre Bordeaux a été remarqué par de nombreux téléspectateurs... 

Franck Sauzée : "Et ben franchement je suis ravi de ça. J'ai pas réécouté sincèrement mais j'ai tellement vécu les choses sur le moment... Je fais un métier et j'ai la chance d'être vraiment témoin de ce qui va se passer. Ce n'est pas comme s'il y avait une forme de préméditation, même si sur le coup les Bordelais je l'ai dit c'est de l'hara-kiri, mais derrière c'est beau parce que, derrière ce but de Morgan Sanson, il n'y a pas que le but. J'ai la chance de suivre beaucoup l'OM cette saison, c'est un joueur qui monte en puissance, qui devient indispensable. C'est le geste juste, la prise de balle, le petit extérieur du pied droit qui fait que je me décale et que je mets une frappe limpide, splendide et cette spontanéité, moi je la traduis quand je la vois. Il faut que ça sorte ! Je me laisse aller, j'ai aussi été scotché par le but d'Adli, qui est un super but, mais là on sentait que ça venait, l'OM avait un tel impact sur le match avec un pressing, une débauche d'énergie énorme, notamment Sanson qui, même s'il est cuit, il a cette lucidité d'être là où il faut, il se dégage bien, il met un but sompteux, moi je ne peux que m'émerveiller devant ce genre de choses. Par contre, je ne savais pas que c'était devenu viral...". 

Quand on est un glorieux ancien et qu'on commente un OM qui enchaine les victoires, il y a du plaisir en plus ou c'est pareil quand vous commentez Strasbourg ou Montpellier (deux de ses anciens clubs, ndlr) ?

F.S : "Non, non... l'OM bien sûr qu'il y a quelque chose en plus. Je ne vais pas dire une vie mais quatre ans à l'OM c'est quand même assez fantastique. On ne peut pas oublier. Tous les joueurs vous le diront, même ceux qui ont fait un an ici ils sont marqués à vie. Alors vous imaginez... en plus dans ces quatre ans on a gagné tous les titres, coupe de France, championnat, Ligue des champions et j'ai vraiment eu le sentiment de participer à ça. Vous savez moi quand je commente l'OM c'est toujours délicat pour moi parce que je suis vraiment amoureux de ce club-là et je me dois, déonthologiquement parlant, d'être le plus juste possible. Vous allez vous en rappeler, mais le premier match de la saison, j'avais poussé un sacré coup de gueule après Reims. L'effet Villas-Boas n'avait pas encore pris et c'était tout à fait normal. J'avais vu des attitudes qui n'étaient pas en adéquation avec ce que représente ce club, ce qu'on doit donner pour lui. Je me suis offusqué mais c'était ponctuel. J'avais eu pas mal d'échos, beaucoup de gens étaient d'accord. Après j'ai vu cette évolution remarquable et je vois des joueurs concernés. Mais on est obligé de parler de Villas-Boas. Je découvre cet homme, je ne parle pas de l'entraîneur, et il est remarquable. Il est posé, humain, il aime ses joueurs, il est capable de relancer un Jordan Amavi alors qu'il est dans les tréfonds. On a tous connu ça quand on n'était pas bien, et quand on voit un entraîneur qui prend sa défense, qui s'adresse aux supporters... Hier qui marque le premier but qui permet de relancer la machine ? C'est Jordan Amavi. Voilà, moi je dis ce que je ressens, il n'y a jamais d'arrière-pensée, c'est sur le fait. J'ai été footeux, je sais que ce métier est dur parfois, mais commenter au Vélodrome j'ai toujours un pincement au coeur même si je dis quand ils sont pas bons heureusement. Après, quand je vois ce public... aujourd'hui un match au Vélodrome c'est phénoménal !"


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