Quand Diawara a insulté Deschamps
Dans le nouveau numéro de So Foot, qui sort en kiosques ce jeudi 1er octobre. Souleymane Diawara revient sur l'affaire qui l'a envoyé passer 11 semaines à la prison des Baumettes alors qu'il était encore sous contrat avec l'OGC Nice. L'ancien défenseur de l'OM, qui a passé cinq ans au club et dont le numéro 21 a été retiré en mai 2014 par Vincent Labrune, est fidèle à sa réputation : "Souley" ne se cache pas, donne sa version des faits, parle des conditions de son incarcération. Mais il revient aussi sur les moments insolites de sa carrière, notamment à l'OM.
Dès ses premiers contacts avec le club marseillais, le défenseur alors à Bordeaux voulait s'assurer que Didier Deschamps le voulait vraiment. Mais il ne s'attend pas au coup de téléphone de DD : "Le téléphone sonne. "C'est Didier Deschamps". "Va te faire enculer, je sais que c'est Toons". Le Tallec, parce que Anthony, je lui avais fait une blague dans le genre un jour, je ne sais plus pour quel club. Bref, j'avais éclaté de rire, il m'avait reconnu, et traité, et je pensais qu'il allait faire de même. Donc "Deschamps" m'appelle, je raccroche, il rappelle, je ne décroche pas. Mon agent m'appelle : "Qu'est-ce que tu fais, Deschamps fait que t'appeler mais tu lui as raccroché au nez". Je rappelle : "Ouais, Monsieur Deschamps, je suis désolé, je croyais que c'était une blague de Le Tallec, nanana". Il a rigolé, et à partir de là, j'ai su qu'il me voulait vraiment".
Quelques semaines plus tard, la veille d'un déplacement de Ligue des champions pour défier le Real Madrid de Cristiano Ronaldo, le défenseur fait les gros titres. Il est à l'évêché à cause d'une histoire de permis de conduire. Qui était en fait dû à un ... fan du PSG. "C'était un bleu qui m'avait arrêté pour défaut de permis. Quand je suis arrivé au commissariat, l'inspecteur vient me voir : "Oh papa, qu'est-ce que tu fais là ? Putain mon con, un défaut de permis alors que tu as match demain ?" Le bleu passe, je le désigne, je fais la balance. Il lui dit : "Espèce de petit pédé que tu es, il joue contre Madrid et tu le fais signer en garde à vue ? Tu n'as pas honte, tu es dégoûté parce que le PSG ne va jamais en ligue des champions". Il l'a traité de "Parisien de merde".
En marge de cet entretien, le défenseur a eu une phrase pour l'actualité olympienne. "Il n'y a pas de fumée sans feu. Surtout qu'à Marseille, tout ce que les médias disent, ça se passe, comme les réunions de crise. Tout ce qui se disait dans le vestiaire, le lendemain c'était écrit dans le journal. On a parlé d'une taupe dans le vestiaire. Peut-être. Mais après on n'a pas de preuve, donc tu ne peux pas accuser les gens. Mais une fois, deux fois, trois fois... Quand ça n'allait pas entre Deschamps et Anigo, ça ne vient pas d'elle puisqu'elle n'est pas dans le bureau, elle est avec nous dans le vestiaire. Elle ne sait pas ce qu'il se passe là-haut".
