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"J'étais allé acheter des cassettes sur De la Pena à Barcelone"
InterviewPublié le 04/04 à 13:00

"J'étais allé acheter des cassettes sur De la Pena à Barcelone"

Retour sur le passage d'Ivan de la Pena à l'OM.

Directeur de la rédaction de So Foot, Pierre Maturana est aussi un personnage récurrent sur le plateau de la chaîne L'Equipe. Et bien qu'il n'a jamais vécu dans le Sud, c'est un supporter de l'OM depuis sa plus tendre enfance. "J'étais en Picardie et tu étais soit pour l'OM, soit pour Lens, donc c'était vite vu" explique-t-il. 

Après avoir du se contenter des PSG-OM au Parc des Princes dans les années 90, il a enfin pu découvrir le Vélodrome avec son métier. "J'ai fait notamment OM-Lyon, tu sais, celui avec le but d'Ocampos... (en mars 2015, le match se termine sur 0-0 bien que l'Argentin avait poussé le ballon un mètre derrière la ligne de but de Lopes, ndlr). Ce qui est génial au Vélodrome c'est qu'il y a du bruit tout le temps, de l'entraînement jusqu'à la dernière minute. C'est une ambiance que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs. J'ai vu des matchs de l'Euro au Vélodrome et ce n'est pas la même ambiance. C'est aussi ça qui te fait aimer l'OM. Le public joue beaucoup dans un match de foot et à Marseille ça peut compenser une mauvaise équipe" lance Maturana, admiratif.

Côté joueur, le journaliste avait un petit faible pour Daniel Montenegro, comme Mathieu Grégoire. Mais aussi De la Pena. "J'adore l'OM des années 2000, avec les Dos Santos, Gallas, Bakayoko, les Bernardi, les mecs comme ça. Evidemment, pour un mec comme De la Pena, j'étais même allé acheter des cassettes vidéos de lui à Barcelone pour savoir à qui on avait affaire". 

De la Pena, l'homme qui n'a fait qu'un mois à l'OM

A l'été 1999, les supporters sont en colère devant le mercato timide de l'OM. Dalmat, Bakayoko, Kaba Diawara ou encore Eric Decroix, cela ne semble pas fou alors que Laurent Blanc, Cyril Domoraud et Titi Camara ont quitté le club, et surtout que Lyon se renforce à vitesse grand V avec Sonny Anderson, Vairelles, Pierre Laigle, tandis que Monaco a réussi à mettre la main sur un certain Marcelo Gallardo. Alors dans la dernière semaine d'août, le club se fait prêter Ivan De la Pena. Formé au Barça, le meneur de jeu s'est affirmé juste derrière Ronaldo avec qui il gagne notamment la Coupe des Coupes face au PSG en 1997 (1-0). Transféré pour plus de 100 millions de francs à la Lazio Rome, il ne s'impose pas en Italie, et l'OM arrive donc à se le faire prêter dès la saison suivante alors qu'il a 23 ans. Enfin en forme et en condition un mois après son arrivée,  en octobre donc, il commence à se montrer à son avantage dans cette équipe. Notamment pour un PSG-OM où Marseille s'impose 2-0. A la fin du mois, il ouvre le score à Bordeaux d'un superbe but en ciseau (l'OM finit par s'incliner 2-1). Mais il se blesse derrière et ne reviendra dans l'équipe qu'au mois de février. Le club phocéen joue alors le maintien et le profil du technicien un peu fragile ne colle plus trop avec les problématiques du moment. Il ne sera titulaire plus qu'une fois avec le maillot blanc : pour un match de poule de Ligue des champions contre Feyenoord qui comptait pour du beurre. 

L'OM ne lèvera logiquement pas l'option d'achat. Et De la Pena mettra du temps pour enfin trouver de la régularité. Alors qu'il approche de la trentaine et qu'il est le maître à jouer de... l'Espanyol Barcelone, il sera même appelé par Luis Aragones pour porter le maillot de la Roja pendant cinq matchs en 2005.