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Ex-OM : Civelli revient sur ses années marseillaises
InterviewPublié le 10/05 à 15:00

Ex-OM : Civelli revient sur ses années marseillaises

L'ancien défenseur argentin de l'OM Renato Civelli est revenu en quelques anecdotes sur son passage à l'OM.

Aujourd'hui âgé de 37 ans, Renato Civelli finit sa carrière en Argentine, à Huracan, tout en ayant ouvert une boulangerie à Buenos Aires. "En vrai, niveau bouffe, des pâtes et de la viande ça me suffit mais j'avais besoin de garder un lien avec la France", a-t-il concédé dans l'émission "Canuteam" sur Twitch, où il a livré quelques belles anecdotes sur ses années marseillaises, de 2006 à 2009, alors qu'il se voit bien devenir scout en Argentine pour un club de Ligue 1. 

Son transfert à l'OM

R.C : "Quand j'arrive Jean Fernandez me dit "écoute, je n'ai pas besoin de stoppeur, j'avais besoin d'un attaquant...". Je suis resté parce qu'on lui a dit "c'est bon, c'est un jeune, c'est juste un prêt" et je me suis arraché pour rester. Heureusement, parce que ma carrière démarre vraiment de là. C'était José Anigo qui m'avait fait venir, surtout "Chico" qui travaillait comme recruteur en Amérique du Sud. Ca faisait un moment qu'il était ici et il n'avait pas ramené un joueur alors ils se sont dit "on va le faire lui, c'est un petit salaire, un prêt de 200 000 euros, on verra bien ce qu'il se passe". Et j'ai tout fait pour rester. C'est de partout pareil, ça m'est aussi arrivé à Lille, mais quand je vois les jeunes qui ont d'autres centres d'intérêt aujourd'hui, je ne comprend pas. Moi je me rappelle quand je suis arrivé d'Argentine à Marseille l'envie que j'avais de réussir, et pour rester. C'était même débile quand j'y repense. J'allais tous les jours m'entraîner en me disant : "je ne sais pas ce que je dois faire, mais il faut que je fasse tout ce qui est possible pour rester ici". Et c'est ce qui m'a permis de faire carrière. L'envie que j'avais, ça se traduisait aussi à l'entraînement : crampons vissés et protège-tibias pour chaque séance. C'était ou toi ou moi. Et entre toi et moi, c'est toujours moi... Je ne parlais pas trop la langue et c'est mon seul regret. Je suis arrivé très jeune et je n'ai pas profité de l'ampleur de l'OM. Heureusement, Jean Fernandez parlait un peu espagnol, il m'a beaucoup aidé". 

Le coéquipier qui l'a le plus impressionné

R.C : "Franck Ribéry quand même. Il avait un niveau... derrière il va à la coupe du Monde et il montre toutes ses qualités. Après voir Fabien Barthez pour moi c'était impressionnant. C'était un mec qui ne parlait pas du tout, mais on le regardait et on savait : champion du monde et vainqueur de la Ligue des champions". 

La victime préférée à l'entraînement

R.C : "C'est vrai que Toifilou Maoulida... bon je le visais assez souvent. Il était un peu chambreur. Je venais d'arriver, je n'aimais pas trop ça. Mais on avait une bonne relation. Après, c'est vrai qu'il a du sauter quelques fois sinon il aurait pu se faire mal". 

Son attentat contre Sedan en 2007 pour la dernière journée de championnat, alors que l'OM ne jouait plus rien

R.C : "Mais quelle bêtise... A cause de ce carton rouge je dois partir l'année suivante. Je prend trois matchs de suspension. Et au mercato le club recrute Gaël Givet, Jacques Faty... Même aux matchs de préparation je ne jouais pas. J'ai dû retourner en Argentine en prêt. José Anigo m'appelle en décembre, ils voulaient que je revienne. Mais pour une histoire de papiers je ne pouvais pas. Du coup je regrette. Et je ne me rappelais pas mais c'était sur Morgan Amalfitano, qui jouait à Sedan. Quand on s'est retrouvés à Lille, il m'en a parlé, je lui ai dit que ce n'était pas vrai. Il m'a montré les images et, effectivement, c'est un tacle "pas trop maîtrisé au niveau du genou". Le problème sur ce match c'est qu'on ne jouait plus rien. Alors comme partout les attaquants ne faisaient plus les efforts, ils ne couraient pas. Nous, on prenait des vagues, des vagues, j'en avais marre et j'arrive "un peu en retard" sur Morgan. Mais aujourd'hui j'ai une bonne relation avec lui". 

Son avis sur Thiago Almada et Sébastian Villa

R.C : "Ce sont deux joueurs différents. Thiago Almada c'est un créatif et Villa c'est plutôt un attaquant qui peut jouer sur les deux côtés et qui va très vite. Deux très bons joueurs. Mais bon. A Marseille, ce n'est pas tout le monde qui peut y jouer...". 

Sa poignée de main avec Jacques Chirac avant la finale de la coupe de France en 2007

R.C : "Ce n'était pas un manque de respect. C'est une bêtise de jeunesse. Tu veux manifester contre le pouvoir, des conneries que tu peux penser quand tu as 20 ans. Je l'ai regardé sans sourire, c'est tout".