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Bruno Germain, spécialiste es-classico
InterviewPublié le 01/03 à 10:41

Bruno Germain, spécialiste es-classico

Bruno Germain fait partie de ces joueurs qui ont fait la légende des PSG-OM au début des années 90. Pour le Phocéen, il évoque le Classico de dimanche. Nostalgie.

Bruno Germain, infatigable porteur d'eau des stars de l'OM entre 1988 et 1991, fait partie de ces nombreux joueurs qui ont porté les deux maillots (celui du PSG les deux années suivantes) avec les Pardo, Fournier, Angloma, Xuereb, Roche, pour ne citer que ceux de l'époque. Mais son coeur est resté à l'OM et il continue de taquiner la balle avec ses potes de l'OM Star Club, lorsqu'il n'est pas à Monaco pour assister aux exploits de son fils, Valère.

"Qu'ils se persuadent qu'ils peuvent réaliser l'exploit, qu'ils soient à 120 %"

Pour Le Phocéen, il a accepté de donner quelques tuyaux aux joueurs de José Anigo : "L'OM n'a aucune pression sur ce match-là, en plus, c'est à Paris. Tout le monde les voit perdants, et s'ils perdent, on trouvera ça normal. Il faut juste qu'ils se persuadent qu'ils peuvent réaliser l'exploit, qu'ils soient à 120 %, et surtout, qu'ils jouent intelligemment, qu'ils jouent tous les coups à fond. Il ne faut surtout pas faire de fautes derrière, car sur les coups de pied arrêtés, ils sont très forts, dans le jeu aérien aussi, et ils les tirent très bien. Tout le monde doit bien se replacer, ne pas trop subir, car contre eux, on prend vite le bouillon, et surtout, encore une fois, éviter les fautes bêtes sur les côtés qui peuvent amener des coups francs ou des mini-corners qui peuvent être décisifs pour eux..."

Comme la plupart des anciens joueurs, Germain se fiche pas mal du système de jeu. Pour lui, c'est la volonté affichée par les Olympiens qui fera la différence : "Peu importe le schéma aligné, à cinq ou à quatre défenseurs, l'important, c'est l'état d'esprit. À la limite, il vaut mieux jouer de longs ballons de derrière dans le camp adverse et que tout le monde monte, mais surtout ne pas subir. Défendre en montant sur l'adversaire, mais pas en reculant."

"En 1991, on m'avait refusé un but pour un hors-jeu imaginaire. Je n'avais rien dit..."

Enfin, impossible de se quitter sans évoquer les Classicos d'une époque où, justement, on ne les appelait pas Classicos. En bon défensif, il se souvient d'un 0-0 ! "Il y en a un qui m'a marqué, car il n'était pas facile pour moi. C'était lorsque j'étais capitaine à Paris. On s'était déplacé au Vélodrome et on avait obtenu le 0-0 (août 1991). Ce n'était pas évident, même si je voulais faire le maximum pour mes couleurs, j'avais dans un coin de ma tête que j'affrontais mon équipe de coeur, l'OM. Ce n'était pas évident à gérer... J'avais marqué un but de la tête qui était tout à fait valable, mais qu'on m'avait refusé pour un hors-jeu imaginaire. Je n'avais rien dit..." Tellement Marseillais de coeur le Germain qu'il reviendra donner un coup de main en D2 en 1994 avec les Durand, Casoni, Dib et compagnie.