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Urgent : défense cherche mode d'emploi
SaisonPublié le 04/02 à 07:00

Urgent : défense cherche mode d'emploi

Incapables de s'adapter au schéma toulousain dimanche dernier, les Olympiens continuent d'enchaîner les flops défensifs. Une véritable signature.

C'est comme la théorie du verre à moitié vide ou à moitié plein. Le mercato Olympien semble avoir été à moitié réussi avec l'arrivée d'un Dja Djédjé déjà intéressant en une demi-heure face à Toulouse, mais aussi à moitié foiré avec le non-recrutement d'un latéral gauche digne de ce nom.
Soyons honnêtes, avec toute l'affection que l'on peut avoir pour le jeune et sympathique Benjamin Mendy, comment ne pas constater que l'ancien Havrais n'est pas du tout au niveau sur le plan défensif, et c'est quand même ce que l'on demande en priorité à un arrière latéral. Bien sûr, Jérémy Morel est toujours là, et on peut comprendre que les dirigeants marseillais n'aient pas envie d'empiler trois joueurs au même poste.

Mendy n'y arrive pas

Mais comment accepter de jouer à dix tout au long de la saison ? Comment accepter la certitude d'encaisser au moins un but à chaque match ?
On peut aussi, et c'est aussi ce que rapportent les participants du Talk Show (à voir sur le PhocéenTV), imaginer qu'il existe des solutions tactiques, au coup d'envoi ou en cours de match, susceptibles de colmater les brèches. Le banc marseillais n'a su résoudre l'équation posée par le surnombre des Toulousains au milieu et surtout celui posé par Etienne Didot, aspirant en permanence Benjamin Mendy. Son couloir gauche s'est transformé, de fait, en terre accueillante pour Toulousains affamés. Si l'on ajoute à celà des retours en marchant qui n'ont échappé à personne, l'ex-Havrais ne s'est pas fait que des fans dimanche soir.

Défense à cinq ?

Mais revenons à notre coaching et à l'absence de réaction face à ces intrusions toulousaines. Le consultant du Phocéen Bernard Rodriguez estime qu'il y avait pourtant une solution : "Avec l'entrée de Dja Djédjé, il y avait la possibilité de caler Mendes, Nkoulou et Fanni dans l'axe et de faire ce que l'on appelle un 'couloir contre couloir', avec Dja Djédjé dans la zone de Sylla et Mendy dans celle d'Akpa Akpro. Ca aurait simplifié l'interprétation des tâches et renforcé le milieu de terrain avec quatre joueurs. Avec un but d'avance, l'OM se serait solidifié et Toulouse n'aurait pas pu évoluer en confiance et avoir la mainmise sur le match en deuxième mi-temps, ce qui a été le cas. J'aurais donc fait sortir Payet pour Dja Djédjé, installé une défense à cinq, et éventuellement un milieu à trois avec l'entrée d'Imbula à la place de Valbuena. Cela aurait permis également de renforcer le coeur du jeu. Avec la fatigue du troisième match de la semaine, et face aux joueurs de ballon que sont Didot et Trejo, cela n'aurait pas été du luxe."

Vélodrome, terre d'accueil

Facile d'inspecter les travaux finis direz-vous, sauf que Rodriguez nous expliquait la même chose dans l'avant match de jeudi dernier. Au delà des bourrasques dans le couloir gauche et du surnombre au milieu, les Toulousains ont également profité des absences olympiennes sur les coups de pieds arrêtés, autre terre d'accueil du Vél' cette année. Absence au deuxième poteau, marquage élastique, sortie à contre-temps de Mandanda... Les Marseillais en ont assez fait pour combler d'aise des Toulousains ravis du cadeau. Et là, plus qu'une question tactique, c'est l'état d'esprit qui est à remettre en cause.
Capacité d'adaptation en cours de match, engagement sur les coups de pieds arrêtés. Deux équations à résoudre d'urgence, sous peine de grosse désillusion. A cinq points du podium, ça vaut le coup de se creuser un peu, non ?