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"Si Valbuena assume..."
SaisonPublié le 19/11 à 07:00

"Si Valbuena assume..."

Ce mardi soir, l'équipe de France et Mathieu Valbuena jouent la qualification au Mondial 2014. Un seul mot d'ordre : révolte !

C'est le grand soir. Le bûcher ou l'auréole. Dans les deux cas, l'emballement médiatique. Deschamps sera cloué au pilori et quittera ses fonctions, ou il sera encensé pour avoir trouvé les mots justes et la configuration idéale. Face à l'Ukraine. Oui, cette équipe que toute la France voulait jouer en barrage, on a vu le résultat à l'aller. Une leçon d'engagement. D'unité. De volonté. Si les discours sont toujours beaux en façade, ils ne sont pas obligatoirement porteurs de succès. Piquer au vif les joueurs, ça fonctionne, bien sûr, mais seulement si une équipe existe, si chacun veut se donner à fond pour son voisin du pré vert, et sur ce point, Deschamps doit avoir des doutes à quelques heures du coup d'envoi. Car soyons franc, sur le papier, les Français sont au-dessus individuellement des Ukrainiens, mais collectivement, le bât blesse.

"L'organisation n'est pas la clef du problème, c'est l'animation et surtout l'état d'esprit."

"L'Ukraine a fait vendredi une démonstration de ce qu'est une équipe, acquiesce Bernard Rodriguez, le consultant du Phocéen, sans même parler de talent, juste une équipe ! Et si on avait des doutes, même au plus haut niveau mondial, cette recette-là est obligatoire. Et l'Équipe de France en a subi les conséquences. Pour moi, l'organisation n'est pas la clef du problème, c'est l'animation et surtout l'état d'esprit. On a vu un pays qui avait envie d'aller à la Coupe du Monde, et un pays qui pensait qu'on pouvait y aller sans rien faire. À la sortie, ça fait 2-0 pour l'Ukraine, à l'image du premier but où l'attaquant fait le ménage dans la surface en disant 'excusez-moi, mais je veux aller à la Coupe du Monde'. Ils ont fait la démonstration parfaite de ce que doit être un état d'esprit collectif dans un sport collectif." Comme disent les joueurs, ce sera le match de leur vie, la dernière occasion de jouer un Mondial pour certain, au pays du football, ça doit motiver non ?

Si les joueurs le veulent, ils le feront, il n'y a aucun doute là-dessous. Le public du Stade de France va pousser, Ribéry, Valbuena, Pogba ou encore Giroud peuvent créer le danger, mais derrière, il faudra assurer, cadrer, la mettre au fond, tout simplement marquer, face à une défense jaune qui est à craindre comme la peste. "Moi, je suis déjà passé par les barrages pour la Coupe du Monde 66 en Angleterre, nous explique Bernard Bosquier, figure emblématique des Bleus entre 1964 et 1972. Tout le monde nous donnait perdants face à la Yougoslavie à Paris. On a gagné 1-0 et on est allé à la Coupe du Monde. Il faut que les joueurs se motivent encore plus physiquement et moralement pour créer l'exploit et ils vont le faire. Il faudra de la volonté et de l'intelligence. Ne pas se jeter dans la gueule du loup." Bref, la patience est mère de toutes les vertus, rappelons-nous-en, cela pourrait servir.

"Ne pas tout mettre sur les épaules de Valbuena."

Et pour se battre jusqu'au bout, Deschamps pourra compter sur Mathieu Valbuena, qui n'a peur de rien sur un terrain : "S'il assume comme il assume avec l'OM, c'est nickel, mais il ne faut pas tout mettre sur ses épaules, tempère Pancho Abardonado, ancien défenseur de l'OM, parce que ce serait trop facile pour les autres. Certes, c'est lui qui va mener le jeu, il en est capable, techniquement, il est au dessus, il peut être l'élément déclencheur. En plus, c'est un travailleur, de petite taille, sa mobilité sur le terrain va gêner les Ukrainiens et peut faire la différence." Avec un peu plus de jus que lors de ses dernières sorties, Petit Vélo peut-être, pour Bosquier aussi, le danger numéro un pour la défense adverse : "Sur le peu qu'il a joué à l'aller, on a vu qu'il avait un peu plus de jus que ces derniers temps. Avec des gabarits comme les Ukrainiens, le sien, avec sa vivacité, va poser des problèmes à leur défense, c'est sûr et certain. Il peut notamment provoquer des coups de pieds arrêtés." Place au terrain désormais et qualifiez-vous, sinon, on va en reprendre pour 20 ans. Allez les Bleus !

Retrouvez le Talk Show du PhocéenTV consacré au match France - Ukraine.