OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
OM : on se laisse couler ?
SaisonPublié le 24/10 à 07:00

OM : on se laisse couler ?

Quatrième défaite consécutive pour l'OM. Le record tristement célèbre de 2012 est-il devenu un objectif ?

Mardi soir, 23 heures

Avant toute chose, il faut expliquer comment se passe un après-match de Ligue des champions. A la différence du championnat, les sollicitations médiatiques sont plus nombreuses. Aucune possibilité de s'esquiver pour les joueurs par une porte dérobée, l'intendant de l'UEFA veille au grain. Alors l'entraîneur part enchaîner les différentes télés, ses hommes enfilent le costume de circonstance pour traverser "la zone mixte". Un couloir curieux où les journalistes s'entassent de l'autre côté de la barrière. Des personnes étranges, qui se feront un malin plaisir à les descendre s'ils ne s'arrêtent pas, arguant que c'est "non-professionnel", mais qui se gausseront au moindre écart de langage, à la moindre analyse un peu trop à côté de la plaque. Payet, Gignac, et même Valbuena, préfèrent tracer tout droit. André Ayew veut faire de même. À mi-chemin, il stoppe son élan et se rapproche des lumières. La communication, le Ghanéen maîtrise. Il ressort ses gimmicks habituels comme le fameux "C'est dans ces moments-là qu'il faut montrer qu'on est des hommes". Soit. Il prend l'exemple de la crise d'il y a deux saisons pour dire que son équipe peut s'en remettre. Comparaison délicate : la saison 2011-2012 avait été achevée en roue libre avant un changement d'entraîneur. Le milieu ne s'éternise pas. Il sait qu'il a face à lui des gens reconnaissant de voir quelqu'un leur parler, mais, à trop traîner, il va ramasser des questions sur cette rumeur qui veut qu'il se soit accroché avec André-Pierre Gignac lundi à la Commanderie.

Il reste encore 33 matchs

Il faut dire qu'il y a encore quelques jours, ils étaient encore nombreux à "voir de bonnes mi-temps", des défaites "tout sauf infamantes face à des adversaires de grande qualité comme Dortmund, Paris ou l'OGC Nice". Le travail de la communication du club a porté ses fruits. Une seule question donc : jusqu'à quand ? Jusqu'à quand va-t-on croire que ce n'est qu'une mauvaise passe, que cette équipe peut renverser la tendance sans changement majeur ? Pour reprendre l'exemple d'il y a deux saisons, comme André Ayew, l'équipe phocéenne avait su se régénérer à la faveur d'une victoire éclatante contre le PSG (3-0). Mais au premier couac, le soufflé est retombé pour une série de 13 matchs sans victoires. C'était l'époque où l'entraîneur de l'OM et le directeur sportif ne se faisaient plus vraiment la bise, et où le président avait choisi de ne pas choisir pour voir l'un des deux jeter l'éponge. Qu'en sera-t-il cette fois-ci ?

Une décision : ne pas en prendre 

Un changement, ce n'est pas nécessairement le limogeage bête et méchant d'Élie Baup. Il existe sûrement d'autres solutions pour secouer ce groupe. Par contre, il serait temps d'agir, de marquer les esprits. De montrer que le bateau ne navigue pas à vue. C'est qu'il y a encore la place de réussir une belle saison. Il reste encore 33 matchs minimum pour clôturer l'exercice. Ça serait quand même dommage qu'ils se finissent tous peu ou prou de la même manière : avec des joueurs qui s'arrêtent pour dire que l'équipe d'en face ne les a pas impressionnés, mais qu'ils ont fait la différence avec leur réalisme, ce qui manque à l'OM pour être une grande équipe, mais qu'ils vont mettre tous les ingrédients à l'avenir... Maintenant, l'après-match, on sait comment ça se passe.