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OM : de l'envie ? Oui, mais après ?
SaisonPublié le 13/12 à 07:00

OM : de l'envie ? Oui, mais après ?

Face à Dortmund, les Olympiens ont fait preuve de courage. Mais les lacunes tactiques restent très préoccupantes. Analyse.

Les commentaires sont unanimes, l'OM a montré du coeur mercredi soir face à Dortmund et cela n'a échappé à personne. Preuve que cela n'avait pas toujours été le cas lors des dernières semaines, et Baup appréciera sûrement.

Le choc psychologique a donc eu lieu, en terme d'état d'esprit en tout cas, et José Anigo, pour son premier match, n'a pas manqué de le souligner en zone mixte : "Jusqu'à la 88e minute, même à dix, on a su gérer les situations, même si c'était compliqué pour nous, on a su gérer toutes ces vagues allemandes qui nous arrivaient dans la gueule. Mais à 11 contre 11, il y avait vraiment match... L'état d'esprit y était ce soir. Avec cet état d'esprit, dans d'autres matchs, on aurait certainement pris des points."

Incohérence dans la synchronisation

Seulement voilà, l'OM termine sa campagne en C1 avec un zéro pointé, et si l'on se penche sur le jeu, l'état d'esprit a bon dos. Avant d'invoquer les valeurs morales, il est nécessaire de s'arrêter sur le niveau technique et tactique de cette équipe. On ne gagne pas en Ligue des Champions avec son seul courage, ça se saurait.

Pour le consultant du Talk Show, Bernard Rodriguez, la défense olympienne continue de faire peur à tout le monde, sauf à ses adversaires : "Je trouve inquiétant d'avoir une telle désorganisation dans l'équipe et une telle incohérence dans la synchronisation. J'ai vu des défenseurs qui s'alignent très très haut, avec la possibilité pour les attaquants adverses de partir dans leurs dos, et en même temps, des milieux de terrain qui ne viennent pas presser. Résultat, les milieux adverses ont tout le confort pour nous ajuster." Un constat déjà établi à plusieurs reprises, notamment à l'aller en Allemagne (0-3), et encore plus à Naples (2-3). Alors que faire ?

"Si on ne va pas presser, il ne faut surtout pas s'aligner, explique Rodriguez. Avant-hier soir, j'ai vu les deux milieux défensifs collés à la défense. En fait, il n'y avait pas quatre défenseurs, mais six joueurs alignés ! Du coup il n'y avait aucune liaison entre les lignes et aucune possibilité de défendre en avançant. L'espace entre Gignac et ses milieux était énorme, et l'adversaire pouvait s'y engouffrer."  

Mendy et le marquage élastique

Et à propos de gouffre, que dire de ceux laissés par Benjamin Mendy, une nouvelle fois, aux attaquants allemands ? Le jeune espoir continue d'inquiéter par sa conception très élastique du marquage : "Quand tu comptes le nombre de ballons qui sont passés dans le dos de Mendy... Entre Mendy et Mendes, tu avais l'impression qu'ils pouvaient marquer à chaque occasion. Il a fallu doubler avec l'entrée d'un deuxième latéral gauche (Morel), mais entre nous, ça n'a pas réglé grand-chose. Il faut régler ça d'urgence ! Quand tu joues contre La Bouilladisse (commune de la banlieue marseillaise, NDLR), ça va, mais quand c'est Dortmund... S'il y a 6-1, il n'y a rien à dire".

Le tout maintenant est de savoir où, entre Dortmund et la Bouilladisse, se situe l'Olympique Lyonnais.